A trois mois des élections législatives du 22 septembre, la chancelière allemande Angela Merkel a tenu son premier grand discours de campagne.
Hausse (non chiffrée) des allocations familiales et relèvement des retraites des mères de famille figurent en tête des priorités de la chancelière, qui vise un troisième mandat de quatre ans.
La cheffe du gouvernement s'inspire également des propositions des sociaux-démocrates en lançant l'idée d'un plafonnement des hausses de loyers.
Hausse d'impôts exclue
Elle a notamment exclu toute hausse d'impôts, contrairement à ce que prévoit l'opposition social-démocrate (SPD) et verte.
La CDU prévoit en outre un vaste programme d'investissements dans les infrastructures routières dont le montant est évalué à environ 25 milliards d'euros.
La CDU n'a pas chiffré le montant de ses promesses mais selon la presse, elles pourraient s'élever à quelque 28 milliards d'euros. A noter que l'Allemagne, qui vise un budget à l'équilibre dès l'an prochain, entend ne plus contracter de dettes au cours des quatre prochaines années.
afp/hend
Un programme qui suscite des critiques
Les promesses électorales de la chancelière allemande Angela Merkel ont suscité lundi critiques et railleries, y compris dans son propre parti. Pour le social-démocrate, Peer Steinbrück, ce programme contient "beaucoup de platitudes et de promesses creuses".
Le dirigeant du SPD, Sigmar Gabriel, est même allé jusqu'à évoquer "une escroquerie" caractérisée par des promesses qui ne sont pas finançables.
"C'est une pratique coutumière dans ce pays de faire des promesses électorales avant les élections qui sont ensuite écartées dans les négociations de coalition," a de son côté relativisé Kurt Lauk, président du conseil économique de la CDU.