"Le département d'Etat des Etats-Unis a envoyé un message au gouvernement d'Equateur, à notre ministère des Affaires étrangères à Quito, à propos d'Edward Snowden", ex-consultant de l'Agence nationale de renseignement américaine (NSA), a indiqué mardi le ministre équatorien Ricardo Patiño. Ce dernier a fait cette déclaration à la télévision équatorienne depuis le Vietnam, où il est en tournée.
L'information a été confirmée par par une source diplomatique américaine.
"Comme il s'agit pour l'instant d'un message verbal, j'ai demandé qu'ils nous l'envoient par écrit, afin de pouvoir en tenir compte, au cours de l'examen de la demande d'asile de M. Snowden", a ajouté le chef de la diplomatie équatorienne.
La Russie "n'extradera pas" Edward Snowden
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a annoncé plus tôt que l'ancien consultant de la NSA à l'origine d'informations explosives sur les opérations de surveillance électronique par les Etats-Unis se trouvait toujours en zone de transit à l'aéroport de Moscou, et que la Russie n'allait pas l'extrader aux Etats-Unis comme Washington le lui demande avec insistance depuis dimanche.
Vladimir Poutine a précisé que l'arrivée de l'informaticien à l'origine des révélations sur le programme de cybersurveillance Prism n'était pas attendue par la Russie, mais que celle-ci n'avait aucun grief à lui reprocher.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé la Russie à faire preuve de "calme" et à remettre Edward Snowden.
"Base juridique" pour un renvoi aux Etats-Unis
Les Etats-Unis ont assuré mardi qu'il existait une "base juridique claire" pour renvoyer sur le sol américain Edward Snowden. "Bien que nous n'ayons pas de traité d'extradition avec la Russie, il existe une base juridique claire pour le renvoyer", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, Caitlin Hayden sans apporter davantage de précisions.
agences/boi/hend
L'état des lieux sur notre carte:
En vert, les dernières révélations sur le programme d'espionnage; en rouge, les actions et réactions des Etats et organisations concernées; en bleu, les possibilités d'asile évoquées pour Edward Snowden.
Le suivi de l'affaire sur Twitter
Moscou et Pékin rejettent les accusations
Les propos du secrétaire d'Etat américain John Kerry concernant Edward Snowden ont fait bondir la Chine et la Russie. Les deux pays ont rejeté en bloc toutes les accusations, les jugeants "inacceptables" et "sans fondements".
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié les attaques contre la Russie de "délires et sornettes".
Côté chinois, le ministère des Affaires étrangères a estimé que toutes les parties devaient accepter le fait que le gouvernement régional de Hong Kong, où l'informaticien s'était réfugié, a agi conformément au droit.
Le Vénézuela prêt à l'accueillir
Le président vénézuélien Nicolas Maduro se dit prêt à étudier, comme le fait l'Equateur, la possibilité d'accorder l'asile politique à Edward Snowden, si ce dernier en effectuait la demande.
"Snowden devrait recevoir une aide humanitaire mondiale pour l'information qu'il a révélée. (...) Que se passerait-il si le monde apprenait que le Venezuela se livrait à de l'espionnage? Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunirait sans doute", a déclaré le chef d'Etat.