Lors d'une audition mercredi devant une commission parlementaire, Jérôme Cahuzac n'a fait aucune nouvelle révélation sur le scandale de son compte caché en Suisse. L'ex-ministre français du Budget s'est toutefois attaché à écarter toute protection dont il aurait bénéficié de la part du gouvernement de François Hollande.
"Je vous ai menti, M. le député, car dans les heures qui précédaient, j'avais menti au président de la République et au Premier ministre", a-t-il répondu à Daniel Fasquelle (UMP), qui l'avait interrogé sur son compte en Suisse dans l'hémicycle le 6 décembre dernier.
Priorité à l'information judiciaire
Jérôme Cahuzac a notamment décliné les questions directes sur les banques dans lesquelles il avait placé de l'argent à l'étranger, le mécanisme juridique utilisé pour cela, les dates des transferts ou encore sur ses voyages en Suisse.
A ses yeux, ces questions empiètent "pleinement sur l'information judiciaire en cours" sur cette affaire. Par contre il s'est refusé à dire s'il s'agissait bien de sa voix sur l'enregistrement au coeur de l'affaire.
agences/hend
"Deux tabous respectés"
Jérôme Cahuzac a affirmé avoir cependant respecté "deux tabous" dans ses dénégations. "Le premier, contrairement à ce qui est écrit: je n'ai jamais juré ne pas tenir de compte sur la tête de mes enfants, jamais", a-t-il affirmé. "Le deuxième tabou: mentir par écrit à l'administration dont j'avais la charge m'a semblé impossible", a-t-il ajouté.