Sur les 21 échantillons prélevés mi-avril par des journalistes du Monde lors d'une attaque à Jobar, en banlieue de Damas, 14 ont révélés des cas de contaminations au gaz sarin. "Quatorze échantillons, concernant treize victimes, se sont révélés positifs", a écrit le journal dans son édition datée de samedi.
Les échantillons ont été analysés par un laboratoire dépendant de la Direction générale de l'armement, du ministère français de la Défense.
Analyse confirmée
Cette analyse "confirme les résultats, rendus publics le 4 juin par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et par Le Monde, des trois premiers échantillons analysés", souligne le quotidien.
Le 4 juin, la France avait accusé le régime de Bachar al-Assad d'avoir utilisé à au moins une reprise du gaz sarin en Syrie. Dix jours plus tard, la Maison Blanche a à son tour accusé clairement le régime syrien d'avoir utilisé du gaz sarin contre les rebelles.
D'après Washington, entre 100 et 150 personnes sont mortes dans des attaques à l'arme chimique en Syrie.
afp/hend
Un gaz puissant
Le sarin est un puissant gaz neurotoxique mortel, inodore et invisible. Outre son inhalation, le simple contact avec la peau de ce gaz bloque la transmission de l'influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardio-respiratoire.
Avancée des rebelles dans le sud
Les rebelles syriens se sont emparés vendredi d'une position militaire stratégique dans la ville méridionale de Deraa, berceau de la révolte contre le régime de Bachar al-Assad, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Ces sont les positions les plus importantes conquises par les rebelles à Deraa", en 27 mois de conflit, selon l'OSDH.
La violence, selon cette organisation, a fait 115 tués jeudi, dont 34 soldats, 41 civils et 40 rebelles. La guerre civile en Syrie a fait plus de 100'000 morts.