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Selon Tapie, Sarkozy est visé dans l'affaire de son arbitrage financier

"Oui c'est un complot"
"Oui c'est un complot" / L'actu en vidéo / 2 min. / le 2 juillet 2013
Mis en examen pour escroquerie en bande organisée, l'homme d'affaires français Bernard Tapie a estimé lundi soir sur France 2 que c'était l'ex-chef d'Etat Nicolas Sarkozy qui était visé par l'enquête sur l'arbitrage favorable dont il a bénéficié dans la vente d'Adidas.

Bernard Tapie, mis en examen pour escroquerie en bande organisée, a jugé lundi sur France 2 que c'est l'ancien chef de l'Etat Nicolas Sarkozy qui était visé par l'enquête judiciaire sur l'arbitrage dont l'homme d'affaires a bénéficié à propos de la vente d'Adidas. Lui-même s'est dit victime d'un "acharnement médiatique".

"On a essayé de l'accrocher. C'est lui qu'on visait dans les faits", a affirmé M. Tapie. A la question de savoir qui avait pris la décision de recourir à l'arbitrage, Bernard Tapie a répondu: "Mme Lagarde", ministre de l'Economie de l'époque.

Feu vert présidentiel

Et "il n'est pas pensable, aucunement, que (Nicolas Sarkozy) n'ait pas donné son feu vert. Il a forcément donné son feu vert", a encore dit Bernard Tapie.

Lors de sa première interview depuis ses 96 heures de garde à vue la semaine dernière, Bernard Tapie a estimé qu'une telle durée de garde à vue était "excessivement rare" en matière financière, mais "moins difficile à vivre que les cinq semaines que les médias (lui) ont fait vivre" auparavant. "Je n'avais jamais vu un tel acharnement", a-t-il dit.

ats/afp/olhor

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Cinq personnes mises en examen

Les juges d'instruction chargés de l'enquête soupçonnent l'arbitrage, grâce auquel M. Tapie s'était vu octroyer 403 millions d'euros pour solder le litige sur la vente d'Adidas, d'avoir été truqué au profit de l'homme d'affaires de 70 ans.

Ils ont mis en examen cinq personnes, autant de profils différents impliqués dans ce qu'ils interprètent comme une "escroquerie en bande organisée".

Outre M. Tapie et son avocat Maurice Lantourne, sont poursuivis un des trois arbitres, Pierre Estoup, l'ex-président du Consortium de réalisations (CDR, organisme sous tutelle de l'Etat chargé du passif du Crédit Lyonnais) Jean-François Rocchi, et Stéphane Richard, l'ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde.

La patronne du Fonds monétaire international (FMI) a échappé fin mai à une mise en examen en sortant avec le statut de témoin assisté de son audition par le Cour de justice de la République (CJR).

"C'est un complot"

Interrogé sur ses liens avec l'un des arbitres, Pierre Estoup, également mis en examen pour "escroquerie en bande organisée", M. Tapie a soutenu qu'il ne le connaissait pas, donnant comme preuve le fait d'avoir écrit Estoupe et non Estoup dans la dédicace d'un livre qu'il lui avait adressé.

Pour l'homme d'affaires, l'enquête serait un "complot" le visant. "Oui Monsieur, c'est un complot!", a lancé M. Tapie visiblement énervé au présentateur David Pujadas, qui l'interrogeait sur ce point.