L'avion du président bolivien Evo Morales a finalement atterri à l'aéroport d'El Alto, près de La Paz, mercredi à 23h39 locales (03h39 GMT), après son escale forcée à Vienne. (Lire: Une rumeur sur Snowden contraint l'avion du président bolivien à se poser)
Les "regrets" de Paris
Soupçonné de transporter l'informaticien américain Edward Snowden, activement recherché par les Etats-Unis, l'appareil du président bolivien, parti de Moscou et en route vers la Bolivie, s'était vu refuser l'entrée dans l'espace aérien de plusieurs pays européens, dont la France.
Paris s'est montré quelque peu embarrassé face à l'imbroglio diplomatique provoqué cet incident. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a ainsi téléphoné à son homologue bolivien pour lui faire part des "regrets de la France".
Evo Morales a qualifié cette escale forcée d'"erreur historique" et d'"agression". La réaction a été forte en Bolivie, où selon un député, le Parlement s'apprête à demander l'expulsion du pays des ambassadeurs de France, du Portugal et d'Italie, en représailles à l'interdiction de survol.
afp/dk
Indignation tous azimuts
"Humiliation", "offense", "manque de respect": plusieurs pays sud-américains ont donné de la voix pour s'indigner du sort fait à Evo Morales, et critiquer les Etats-Unis aussi bien que l'Europe.
Même à l'ONU, Ban Ki-moon a déclaré mercredi "comprendre les préoccupations soulevées par le gouvernement bolivien" à la suite de l'escale forcée de l'avion du président bolivien.
Le secrétaire général s'est dit "soulagé que cet incident malheureux n'ait pas eu de conséquences pour la sécurité du président Morales et de son entourage".
Edward Snowden toujours coincé à Moscou
Coincé depuis le 23 juin dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo à Moscou, où il est arrivé en provenance de Hong Kong, Edward Snowden, âgé de 30 ans et privé du passeport américain, semble se retrouver pour l'instant piégé dans des limbes juridiques.