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Evo Morales menace de fermer l'ambassade américaine à La Paz

Morales [AP Photo/Juan Karita]
Evo Morales arrive à la réunion extraordinaire des pays membres de l'Union des nations sud-américaines à Cochabamba en compagnie de son homologue argentine Cristina Kirchner. - [AP Photo/Juan Karita]
Suite à son escale forcée en Autriche parce que plusieurs pays européens lui ont refusé le survol de leur espace aérien, le président bolivien envisage de fermer l'ambassade des Etats-Unis à La Paz.

Le président bolivien Evo Morales, qui s'est vu refuser le survol de pays européens, envisage "la fermeture, si nécessaire" de l'ambassade des Etats-Unis à La Paz. Selon lui, Washington a fait pression sur les pays européens à la suite de rumeurs sur la présence d'Edward Snowden dans son avion. (Lire: La France et l'Italie rejettent la demande d'asile d'Edward Snowden et Le président bolivien de retour au pays après un voyage tumultueux).

"Nous allons étudier, si cela s'avérait nécessaire, la fermeture de l'ambassade des Etats-Unis en Bolivie. Nous n'avons pas besoin d'une ambassade des Etats-Unis", a affirmé Evo Morales à Cochabamba où sont réunis les alliés traditionnels de la Bolivie dans la région pour apporter leur soutien au président bolivien au lendemain d'un retour de Russie émaillé d'incidents.

En 2008, le président bolivien avait déjà expulsé l'ambassadeur des Etats-Unis en Bolivie, puis, au début 2009, la principale agence antidrogue américaine (DEA), au motif qu'ils s'immiscaient dans la vie politique bolivienne. Un chargé d'affaires occupe actuellement les fonctions d'ambassadeur des Etats-Unis à La Paz.

afp/pym

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Les alliés de la Bolivie demandent des excuses

"Nous exigeons des gouvernements de France, Espagne, Portugal et Italie qu'ils présentent des excuses publiques adéquates, en relation avec les graves faits qui se sont produits", indique une déclaration commune des présidents de Bolivie, Equateur, Surinam, Argentine, Uruguay et Venezuela.

Ils ont également exigé que les gouvernements de ces quatre pays européens "expliquent les raisons de leur décision d'empêcher le survol de leur espace aérien par l'avion présidentiel bolivien".

La déclaration appuie en outre "la plainte de la Bolivie auprès du Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme pour grave violation et mise en danger de la vie du président Morales".

Snowden toujours à Moscou

La France et l'Italie ont rejeté jeudi la demande d'asile politique d'Edward Snowden, l'ex-consultant de l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA). Ce dernier, réfugié depuis onze jours à Moscou, indispose la Russie qui s'impatiente.

Selon WikiLeaks, 21 demandes auraient été déposées et pour l'instant seule la Bolivie a annoncé être prête à le recevoir même si elle n'a pas encore reçu, elle non plus, de demande d'asile officielle.