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Un économiste devrait être nommé Premier ministre en Egypte

Dimanche, des dizaines de milliers d'opposants à Mohamed Morsi étaient rassemblés dimanche en Egypte, notamment sur la place Tahrir au Caire. [EPA/YAHYA ARHAB]
Dimanche, des dizaines de milliers d'opposants à Mohamed Morsi étaient rassemblés dimanche en Egypte, notamment sur la place Tahrir au Caire. - [EPA/YAHYA ARHAB]
Alors que les nouvelles autorités égyptiennes envisageaient dimanche "très probablement" de nommer l'économiste Ziad Bahaa Eldin au poste de Premier ministre, les pro et anti-Morsi restaient mobilisés dans les rues du pays.

Ziad Bahaa Eldin, un technocrate qui a dirigé plusieurs institutions économiques égyptiennes, sera "très probablement" nommé Premier ministre en Egypte, tandis que Mohamed ElBaradei prendra la vice-présidence, a annoncé dimanche soir le porte-parole de la présidence intérimaire.

Le choix de Mohamed ElBaradei, ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la Paix comme chef du gouvernement, annoncé samedi soir par l'agence officielle Mena, s'est heurté aux objections du parti salafiste al-Nour, partenaire islamiste d'une coalition principalement composée de mouvements laïques.

Transition délicate

Alors que la transition a été lancée avec la nomination d'Adly Mansour comme président par intérim et la dissolution de la chambre haute dominée par les islamistes, les nouvelles autorités ne souhaitent pas s'aliéner les salafistes, alors que les partisans de Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, maintiennent une forte mobilisation dans la rue.

Ziad Bahaa Eldin, 48 ans, un avocat d'affaires qui a ensuite dirigé plusieurs institutions économiques et financière de son pays, est entré en politique après la chute de Hosni Moubarak début 2011 comme responsable d'une formation laïque, le parti social-démocrate égyptien.

Lourde mission

Après avoir convoqué la presse pour une annonce samedi soir, le président par intérim Adly Mansour, nommé par les militaires après la destitution mercredi de Mohamed Morsi, a fini par faire savoir qu'il n'avait pas pris de décision même si le choix de Mohamed ElBaradei semblait "le plus logique".

Quel qu'il soit, le prochain chef de gouvernement aura une lourde mission. Il héritera d'un pays au bord de la banqueroute financière, dont les divisions politiques se traduisent par des affrontements meurtriers.

afp/rber/aduc

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Mobilisation des deux camps au Caire

Dimanche, des dizaines de milliers d'opposants à Mohamed Morsi étaient rassemblés dimanche en Egypte, notamment sur la place Tahrir au Caire.

De leur côté, les islamistes continuaient à mobiliser leurs troupes pour maintenir la pression sur l'armée, qui détient Mohamed Morsi depuis sa destitution, et dénoncer l'"Etat policier" qu'elle a établi, selon eux.

Tony Blair défend l'armée égyptienne

L'ex-Premier ministre britannique Tony Blair, émissaire du Quartette pour le Proche-Orient, a défendu dimanche la décision de l'armée égyptienne d'évincer mercredi le président islamiste Mohamed Morsi démocratiquement élu, estimant que l'alternative était "le chaos".

"Je suis un fervent partisan de la démocratie. Mais un gouvernement démocratique ne signifie pas automatiquement un gouvernement efficace. Aujourd'hui, l'efficacité est le défi", poursuit l'envoyé spécial du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) sur le Proche-Orient.