La jeune Pakistanaise agressée par les talibans s'est exprimée à l'ONU
Malala Yousafzai a lancé vendredi à l'ONU un vibrant appel à "l'éducation pour tous les enfants". Elle a affirmé qu'elle ne se laisserait pas réduire au silence par les talibans.
Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise agressée par les talibans, a lancé vendredi à l'ONU un appel à "l'éducation pour tous les enfants".Elle a également déclaré que les talibans ne la réduiraient pas au silence.
Les talibans "pensaient qu'une balle pourrait nous réduire au silence mais ils ont échoué", a déclaré d'une voix ferme l'adolescente pakistanaise rescapée d'un attentat en octobre 2012. "Et du silence sont sorties des milliers de voix".
Défendre l'éducation pour tous les enfants
"Aujourd'hui n'est pas le jour de Malala, c'est le jour de toutes les femmes, de tous les garçons et de toutes les filles qui ont élevé la voix pour défendre leurs droits", a affirmé la frêle jeune fille qui fêtait ce vendredi son 16ème anniversaire. "Je ne suis pas ici pour parler de revanche personnelle contre les talibans (..) je suis ici pour défendre le droit à l'éducation pour tous les enfants".
La tête couverte d'un châle rose, elle a été longuement applaudie par un parterre de dignitaires dont le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et par plusieurs centaines de jeunes de 12 à 25 ans représentant 85 pays.
agences/olhor
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En lice pour le Nobel de la paix
Il s'agissait du premier discours en public de Malala depuis qu'elle est sortie de l'hôpital de Birmingham (centre de l'Angleterre) en février après y avoir subi avec succès une opération à la tête.
Devenue une icône de la résistance aux talibans, l'adolescente est en lice cette année pour le prix Nobel de la paix.
Malala a été atteinte d'une balle à la tête lors d'une attaque des talibans contre l'autocar scolaire qui la transportait le 9 octobre 2012, dans la vallée de Swat. Les talibans voulaient la punir pour son engagement en faveur du droit des jeunes filles à aller à l'école.
Malala a remis à Ban Ki-moon une pétition diffusée par internet et demandant aux 193 pays membres de l'ONU de "financer écoles et enseignants" afin de tenir la promesse d'assurer à tous, filles et garçons, une éducation primaire d'ici à 2015.