Aucune preuve ne permet d'établir que l'incendie survenu vendredi à bord d'un Boeing 787 Dreamliner garé à Heathrow a été causé par les batteries de l'appareil, ont conclu samedi les enquêteurs du Bureau d'enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB).
Ils ont estimé qu'il n'y avait "pas de preuve d'un lien direct de cause à effet" entre les batteries et l'incident, précisant qu'il était "clair que les dégâts causés par la chaleur sont éloignés de l'endroit où sont situées les batteries principales et auxiliaires de l'avion".
L'enquête se poursuit
"L'enquête préliminaire devrait durer plusieurs jours", a encore indiqué l'AAIB. Selon Ethiopian Airlines, l'avion était garé à Heathrow depuis huit heures quand l'incendie s'est déclaré pour une raison encore indéterminée.
La compagnie, qui avait été la première à reprendre en avril des dessertes commerciales avec des 787, a indiqué samedi qu'elle allait continuer à faire voler ses quatre Dreamliners en dépit de cet incendie.
afp/ptur
Les incidents se multiplient
Les 50 Dreamliners exploités dans le monde avaient tous été cloués au sol à la mi-janvier après deux cas graves de surchauffe de batteries lithium-ion survenus d'abord sur un avion à Boston aux Etats-Unis, puis au Japon, contraignant un appareil de la compagnie All Nippon Airways à effectuer un atterrissage d'urgence.
Boeing a modifié depuis la conception de ces batteries, mais cela n'a pas empêché d'autres incidents de survenir.