La Sûreté du Québec a autorisé mardi pour la première fois les médias à accéder aux abords de la zone ravagée par la catastrophe ferroviaire du 6 juillet dernier à Lac-Mégantic.
Les journalistes ont pu filmer les lieux du drame, appelée zone rouge, où les secouristes s'affairent depuis plus de dix jours pour nettoyer les dégâts et rechercher les corps carbonisés. Le périmètre est toujours fermé au public.
38 corps retrouvés
La catastrophe a été causée par le déraillement d'un train sans conducteur de 72 wagons-citernes, contenant 100 tonnes de pétrole chacun.
L'accident a provoqué une gigantesque explosion qui a ravagé le centre de cette petite ville touristique du Québec. Une trentaine de bâtiments ont été soufflés.
Le dernier bilan présenté mardi par les enquêteurs faisait état de 38 corps retrouvés. Un peu plus d'une dizaine de personnes, toujours portées disparues, sont considérées comme décédées.
afp/dk
L'état du réseau ferré en question
Le ministère américain des Transports a indiqué mardi qu'il inspectait le tronçon américain de la voie ferrée utilisée par la société ferroviaire en cause dans le drame, avertissant que d'éventuelles anomalies devront être corrigées immédiatement.
Dans le même temps, les maires du Québec ont appelé les autorités canadiennes à vérifier l'état du réseau de la Belle Province. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l'état des voies ferrées, souvent décrites comme dans un état de quasi-abandon.