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Alexeï Navalny maintient sa candidature à la mairie de Moscou

Arrivée de l'opposant Alexeï Navalny arrive à Moscou
Arrivée de l'opposant Alexeï Navalny arrive à Moscou / L'actu en vidéo / 58 sec. / le 20 juillet 2013
L'opposant russe Alexeï Navalny a annoncé samedi sa décision de maintenir sa candidature à l'élection du maire de Moscou peu après avoir été remis en liberté surveillée.

Alexeï  Navalny, de retour à Moscou, a annoncé à ses partisans sa décision de maintenir sa candidature à l'élection de la mairie de la capitale russe. Il est arrivé de Kirov, où il a été jugé et condamné à cinq ans de camp jeudi.

L'annonce de sa condamnation avait provoqué des manifestations à Moscou et Saint-Pétersbourg. Mais, à la surprise générale, Alexeï Navalny a été remis en liberté vendredi à la demande du parquet, 23h après son arrestation dans la salle même du tribunal.

Opposé à un proche de Poutine

Alexeï Navalny, 37 ans, devenu opposant numéro un du président Vladimir Poutine lors des manifestations de 2011-2012, était accusé d'avoir organisé en 2009 le détournement de 16 millions de roubles (400'000 euros) au détriment d'une exploitation forestière publique, Kirovles, alors qu'il était consultant du gouverneur libéral de la région.

Le 8 septembre, Alexeï Navalny affrontera le maire sortant Sergueï Sobianine, un proche de Vladimir Poutine nommé par décret en 2010.

agences/mre

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Remise en liberté "tactique"

Selon nombre d'observateurs, la demande du parquet de remise en liberté d'Alexeï Navalny a été formulée sous l'influence d'une partie de la direction russe qui s'est inquiétée de la perte de légitimité de l'élection prévue le 8 septembre.

De nombreux observateurs y voient également le signe de luttes intestines parmi les élites et leur incertitude sur la manière de gérer le cas Navalny. L'emprisonnement, durant la campagne électorale, d'un candidat en vue à l'élection de la mairie de Moscou, a été source d'embarras pour les autorités, ont estimé certains critiques du pouvoir, qui voient dans sa remise en liberté le signe d'un possible revirement du Kremlin.

La plupart des observateurs estiment toutefois que l'opposant sera débouté en appel, les divergences portant généralement sur la date de l'examen, et donc de son retour en prison: avant, ou après l'élection de septembre. Alors qu'il a aussi affiché son intention de briguer la présidence du pays en 2018, toute condamnation, si elle est confirmée en appel, le rendra inéligible.