Des milliers de manifestants, déterminés mais moins nombreux que prévu, se sont rassemblés samedi dans plusieurs villes des Etats-Unis pour rendre hommage à Trayvon Martin une semaine après l'acquittement de son meurtrier et réclamer "justice et équité".
"La mort de mon fils doit apporter des changements dans notre société et contribuer à abroger les lois qui permettent de tuer quelqu'un simplement parce qu'il est considéré comme suspect", a lancé depuis Miami Tracy Martin, le père du jeune Noir de 17 ans tué en février 2012.
Pression sur le gouvernement
Mais nombre de manifestants de Miami, qui devait être le point d'orgue du mouvement, ont fait part de leur déception quant à la faible participation -- entre 300 et 500 personnes, principalement noires.
Sur la côte ouest, des centaines de personnes se sont rassemblées à Seattle, Portland, et San Francisco, ainsi qu'à Los Angeles et Oakland. A New York, ils étaient plusieurs milliers à exiger justice sous une chaleur accablante.
La veille Barack Obama, visiblement très ému, avait souligné qu'il "aurait pu être Trayvon Martin, il y a 35 ans".
agences/cab
Mouvement de fond
Le verdict du jury d'un tribunal de Sanford, en Floride (sud-est), la semaine dernière, a résonné jusqu'à la Maison Blanche d'où Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, a affirmé vendredi que lui-même "aurait pu être Trayvon Martin, il y a 35 ans".
L'acquittement de George Zimmerman, un vigile de quartier qui a tué le jeune homme de 17 ans en février 2012, avait déjà donné lieu à des manifestations spontanées la semaine dernière.
La sentence avait réveillé les vieux démons de l'Amérique qui se redécouvrait pas encore en paix avec elle-même sur la question du racisme.
Lors de son intervention surprise vendredi, Barack Obama a affirmé qu'il était "compréhensible qu'il y ait eu des manifestations et des veillées (...) tant qu'elles restent non-violentes".