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Visite d'experts de l'ONU en Syrie sur fond de violents combats

Selon la Syrie, Israël aurait ciblé un centre militaire entre Damas et la frontière libanaise. [Tsafrir Abayov / Keystone]
Les experts de l'ONU sont arrivés dans la capitale, Damas. - [Tsafrir Abayov / Keystone]
Des experts de l'ONU sont arrivés mercredi à Damas dans le but de faire la lumière sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit qui déchire la Syrie.

A l'invitation du gouvernement syrien, des experts de l'ONU ont entamé mercredi une première visite de deux jours à Damas pour tenter d'obtenir des responsables syriens un accès à tout le territoire afin d'enquêter sur l'utilisation présumée d'armes chimiques dans le conflit.

Selon l'ONU, l'objectif de cette visite est de "terminer les consultations sur les modalités de coopération requises" pour une éventuelle mission sur place.

Une telle mission s'avère toutefois difficile: pour l'heure, les experts peinent à obtenir l'autorisation d'accéder à tout le territoire pour recueillir témoignages et échantillons, alors que des accusations relatives à l'usage d'armes chimiques ont été portées dans plusieurs localités, notamment à Homs et dans la région d'Alep.

Cette divergence a empêché jusqu'à présent la mission d'enquête de l'ONU de prendre forme.

Climat d'extrême tension

La question des armes chimiques est particulièrement délicate et pourrait changer le cours de la guerre civile. Pour mémoire, l'Otan et les Etats-unis avaient promis en décembre que le recours à ces armes entraînerait "une réaction internationale immédiate".

La visite des experts de l'ONU se déroule en outre dans un climat d'extrême tension. Dans le sud de la Syrie, près de la frontière jordanienne, les bombardements et les combats ont causé mardi la mort d'une trentaine de personnes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Sur un autre front, au huitième jour d'affrontements entre Kurdes et jihadistes, une quinzaine de combattants des deux bords ont péri dans de violents combats dans la province de Hassaka (nord-est), toujours selon l'OSDH.

agences/ptur

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