Publié

Un conducteur du train accidenté en Galice placé sous surveillance

Retrait des wagons du train accidenté en Espagne
Retrait des wagons du train accidenté en Espagne / L'actu en vidéo / 37 sec. / le 25 juillet 2013
Alors que la thèse d'une vitesse excessive prend corps au lendemain du déraillement d'un train en Espagne, l'un des conducteurs a été placé sous surveillance policière à l'hôpital, selon le tribunal de Galice.

Saint-Jacques de Compostelle attendait jeudi l'identification des derniers corps au lendemain de l'accident de train qui a fait 80 morts et près de 180 blessés dans cette ville du nord de l'Espagne (lire: Près de 80 morts dans l'accident de train en Espagne).

Sur le site de la catastrophe, une grue blanche géante dégageait les wagons pulvérisés. Soixante-sept corps avaient été indentifiés jeudi soir, a annoncé le tribunal régional de Galice.

La vitesse excessive serait en cause

Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, qui a rendu visite aux blessés, a annoncé trois jours de deuil national. La Galice a décidé sept jours de deuil et reçu dans la soirée la visite du roi Juan Carlos et de la reine Sofia (lire: Sept jours de deuil en Galice après l'accident de train).

L'hypothèse d'une vitesse excessive, sur un tronçon de voie limité à 80 kilomètres/heure, est de plus en privilégiée. Deux enquêtes, judiciaire et administrative, ont été ouvertes.

Un conducteur a été entendu par la police

L'un des conducteurs a été placé sous surveillance policière à l'hôpital de Saint-Jacques de Compostelle où il doit être entendu jeudi ou vendredi par la police, selon le tribunal de Galice. Le juge chargé de l'enquête n'a à ce stade ordonné "aucune interpellation", précise le tribunal.

"J'espère qu'il n'y aura pas de morts parce que je les aurai sur la conscience", avait lancé le conducteur, selon le quotidien El Pais, mercredi dans une communication radio avec la gare, juste après le déraillement.

Un peu plus tôt, il aurait reconnu avoir abordé le dangereux virage où s'est produit l'accident à 190 km/h. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Rafael Catala, a presque confirmé cette hypothèse. La tragédie "paraît liée à un excès de vitesse", a-t-il affirmé sur la radio Cadena Ser.

Les images du train après l'accident

Accident de train en Espagne
Accident de train en Espagne / L'actu en vidéo / 48 sec. / le 25 juillet 2013

afp/ptur

Publié

Messages de solidarité

Le président de la Confédération Ueli Maurer a envoyé jeudi un télégramme de condoléances au roi d'Espagne Juan Carlos ainsi qu’au chef du gouvernement Mariano Rajoy, exprimant sa sympathie au nom du Conseil fédéral et du peuple suisse.

Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a par ailleurs indiqué ne pas disposer d’informations selon lesquelles des Suisses figureraient parmi les victimes.

"Michelle et moi avons été choqués et attristés", a déclaré le président américain Barack Obamadans un communiqué, assurant que Washington était "prêt à fournir toute l'aide possible" à l'Espagne.

Le président François Hollande a exprimé jeudi la "solidarité la plus totale" de la France à l'Espagne après "l'effroyable catastrophe ferroviaire".

"J'ai appris avec consternation la nouvelle sur le terrible accident ferroviaire d'hier soir", écrit le Premier ministre italienEnrico Letta dans son message de condoléances, exprimant la proximité de son gouvernement avec les familles des victimes à la suite de "cet événement tragique".

Depuis Rio de Janeiro, le pape François a invité à prier pour les victimes et leurs familles.

Erreur dans le message de condoléances de Mariano Rajoy

Dans son message de condoléances adressé à la suite de l'accident de train, le gouvernement espagnol a confondu le déraillement avec le séisme survenu quelques jours plus tôt dans la province chinoise de Gansu.

Après quelques paragraphes faisant effectivement référence au déraillement en Galice, le message indique: "Je veux transmettre mes condoléances pour la perte de vies humaines qui résulte du séisme qui a eu lieu ce matin à Gansu."