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Un quarantaine de députés tunisiens veulent la chute du gouvernement

Les opposants ont choisi de boycotter les travaux de l'Assemblée constituante. [EPA/MOHAMED MESSARA]
Les opposants ont choisi de boycotter les travaux de l'Assemblée constituante. - [EPA/MOHAMED MESSARA]
Quarante-deux députés de l'opposition se sont retirés vendredi de l'Assemblée constituante pour protester après l'assassinat d'un opposant jeudi, qui a plongé le pays dans une nouvelle crise politique.

"Quarante deux députés ont décidé de se retirer de l'Assemblée nationale constituante (ANC), comme une première phase d'un processus visant la dissolution de la Constituante et la chute du gouvernement", a annoncé vendredi un dirigeant de Nidaa Tounes, principale formation d'opposition. Cette annonce intervient au lendemain de l'assassinat du député opposant Mohamed Brahmi.

Les députés ont choisi de boycotter les travaux de l'ANC sans démissionner "pour ne pas donner l'occasion à Ennahda et ses deux alliés de coopter des remplaçants et conforter leur domination", a explique un député.

Un salafiste recherché

Cette action à portée politique n'empêchera pas l'Assemblée constituante de travailler puisque les deux tiers des 217 députés continueront d'y siéger, a noté un juriste.

Les autorités tunisiennes ont annoncé vendredi qu'elles recherchaient activement un islamiste radical, suspect numéro un dans l'assassinat de Mohamed Brahmi et celui quelques mois plus tôt de Chokri Belaïd, tués selon elles avec la même arme.

Lire aussi: Un salafiste tunisien soupçonné des meurtres de deux opposants

agences/vtom

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Un manifestant tué à Gafsa

Un homme de 45 ans a été tué dans la nuit de vendredi à samedi à Gafsa, dans le centre-ouest de la Tunisie.

Les faits se sont produits lors d'une marche de protestation contre l'assassinat jeudi du député opposant Mohamed Brahmi, lequel sera inhumé samedi à Tunis.

Vendredi, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tunis et dans d'autres villes du pays pour dénoncer l'assassinat de Mohamed Brahmi.

Par ailleurs, une grève générale a été observée pour protester contre le meurtre de cet opposant.

Explosion à La Goulette

Une bombe dissimulée à l'intérieur d'une voiture de police a explosé samedi matin à La Goulette, près de Tunis, a annoncé un porte-parole du ministère de l'Intérieur. Il n'y a pas eu de blessé.

Le véhicule de type 4x4 était en stationnement devant un poste de la Garde nationale, selon les radios et un témoin.