Le Secrétaire général des Nations unies a estimé lundi que l'Irak était "au bord du gouffre", a rapporté un de ses porte-paroles. Ban Ki-moon faisait référence à la recrudescence des violences qui visent en majorité les chiites.
Selon un bilan établi par l'AFP à partir de données communiquées par des sources médicales, 3000 personnes ont péri dans des attentats depuis le début de l'année dans le pays, faisant resurgir le spectre du conflit religieux de 2006-2007. Quelque 800 victimes ont été dénombrées en juillet.
Croisée des chemins
Lundi, une nouvelle vague d'attaques visant majoritairement la communauté chiite a fait plus de 60 morts. Face à cette situation, Ban Ki-moon s'est dit "alarmé".
"L'Irak est à la croisée des chemins. Il revient à ses dirigeants politiques d'éloigner le pays du bord du gouffre et de ne laisser aucune marge de manoeuvre à ceux qui tentent d'exploiter le blocage politique à travers la violence et la terreur", a encore jugé Ban Ki-moon.
agencres/rber
Discriminations en cause
Le chef de l'ONU "exhorte les dirigeants politiques irakiens à répondre aux griefs légitimes de toutes les communautés irakiennes, en s'impliquant dans un dialogue sérieux dans un esprit de compromis".
Ban Ki-moon renvoie notamment au mouvement de colère de la minorité sunnite qui accuse les autorités, dominées par les chiites, de faire preuve de discrimination à son encontre en ayant recours à des arrestations et des détentions qu'elle juge arbitraires et uniquement fondées sur l'appartenance religieuse des suspects.