Le parti islamiste Ennahda, qui dirige le gouvernement tunisien, s'est dit prêt mardi à discuter d'un gouvernement de salut national. Cette mesure est réclamée par l'opposition et Ettakatol, l'un des trois partis de l'actuelle coalition gouvernementale.
"Nous sommes ouverts à toutes les propositions pour parvenir à un accord, notamment un gouvernement d'union ou de salut national", a dit un responsable d'Ennahda.
Il se refuse toutefois à dissoudre l'Assemblée nationale constituante (ANC), qui devrait achever d'ici quelques semaines la rédaction d'un projet de nouvelle Constitution.
Deuil national de trois jours
Ce pas en avant d'Ennahda intervient alors que la Tunisie observe un deuil national de trois jours après que huit militaires ont été sauvagement tués au mont Chaambi, à la frontière algérienne dans l'ouest du pays, où un groupe armé lié à Al-Qaïda est pourchassé sans succès depuis décembre.
Cette attaque est la plus grave depuis la révolution de janvier 2011 qui a été suivie par un essor de la nébuleuse islamiste armée.
agences/gchi