Le président zimbabwéen Robert Mugabe, 89 ans, au pouvoir depuis l'indépendance dans son pays en 1980 a été déclaré samedi vainqueur de l'élection présidentielle avec 61% des voix dès le premier tour, alors que son parti a obtenu la majorité qualifiée des deux tiers à l'Assemblée. L'opposition a annoncé qu'elle contesterait en justice les résultats et plusieurs pays ont remis en cause le scrutin.
Son rival et Premier ministre Morgan Tsvangirai, qui a obtenu 34% des voix, a annoncé son intention de boycotter le gouvernement issu des élections générales. Morgan Tsvangirai a également dit que sa formation épuiserait "tous les moyens légaux" pour contester ces résultats.
Majorité à l'Assemblée
La commission électorale a proclamé le parti de Robert Mugabe, ZANU-PF vainqueur dans 150 circonscriptions sur 210, lui offrant ainsi une majorité à l'Assemblée.
Morgan Tsvangirai et son parti du MDC, majoritaire à l'Assemblée depuis 2008, n'a obtenu que 49 sièges.
afp/lan
"Irrégularités présumées", selon l'UE
L'Union européenne s'est inquiétée des "irrégularités présumées" et du "manque de transparence" dans le cadre des élections, a dit dans un communiqué la cheffe de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton.
De leur côté, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont remis en cause la "crédibilité" des ces élections.
Appel pour que M.Tsvangirai s'incline
Mais, malgré les doutes sur l'honnêteté du scrutin, la communauté internationale presse désormais pour que Morgan Tsvangirai s'incline et donne la priorité à l'absence de violence.
En 2008, les partisans de Robert Mugabe, distancé au premier tour de la présidentielle, s'étaient déchaînés.