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Vive tension entre Londres et Madrid au sujet de Gibraltar

Gibraltar [AP Photo/Marcos Moreno]
La question de Gibraltar, où Londres a longtemps maintenu une importante présence militaire, est un point d'achoppement majeur entre les deux pays. - [AP Photo/Marcos Moreno]
La tension est montée d'un cran mercredi entre Londres et Madrid au sujet de Gibraltar après des déclarations du ministre espagnol des Affaires étrangères au sujet de ce petit territoire britannique.

"Risque d'endommagement des relations bilatérales", "décision inacceptable": le ton est monté mercredi entre l'Espagne et la Grande-Bretagne autour de Gibraltar. Ce petit territoire britannique revendiqué par l'Espagne est un point d'achoppement majeur entre les deux pays.

Relations bilatérales mises à mal?

Le Premier ministre britannique David Cameron a averti son homologue Mariano Rajoy que les récentes tensions concernant Gibraltar risquaient d'endommager les relations bilatérales entre le Royaume-Uni et l'Espagne, a annoncé Downing Street.

David Cameron a appelé Mariano Rajoy pour lui exprimer "ses vives inquiétudes à propos des actions espagnoles à la frontière avec Gibraltar et des suggestions de la part du ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Garcia-Margallo selon lesquelles de nouvelles mesures pourraient être prises", a indiqué un porte-parole du Premier ministre britannique dans un communiqué.

ats/afp/hof

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Le récif de la discorde

La question de Gibraltar, où Londres a longtemps maintenu une importante présence militaire, est un point d'achoppement majeur des relations hispano-britanniques.

Madrid revendique la souveraineté du "Rocher", un territoire britannique d'outre-mer appartenant à la Couronne depuis 1704 où vivent 30'000 habitants.

Depuis quelques semaines, l'enclave britannique est l'objet d'un regain de tension diplomatique entre Londres et Madrid, à la suite de la décision des autorités de Gibraltar de construire un récif artificiel en béton dans la Méditerranée pour mettre fin aux incursions dont ils accusent les pêcheurs espagnols.

Gibraltar accuse l'Espagne d'avoir multiplié les contrôles à la frontière par mesure de représailles.

La tension s'est encore accrue quand le ministre espagnol des Affaires étrangères a affirmé dimanche envisager un droit de péage de 50 euros pour entrer ou sortir du territoire britannique.

Appel au dialogue

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, et son homologue espagnol, José Manuel Garcia Margallo, ont été chargés de dialoguer pour calmer la situation.

Ils se sont notamment engagés à créer des groupes de travail.