Le Comité international olympique a "encore besoin d'éclaircissements" à propos d'une loi russe contre la propagande homosexuelle promulguée en juin, a réagi vendredi son président Jacques Rogge dans la perspective des Jeux Olympiques d'hiver 2014 de Sotchi, en Russie.
"Lorsque la loi a été promulguée, nous avons reçu toutes les assurances concernant Sotchi. Nous avons ensuite demandé une confirmation écrite de ces assurances. Nous avons étudié la chose ce matin mais nous avons encore des incertitudes", a-t-il expliqué.
Peine d'amende et de détention
La loi punit tout acte de "propagande" homosexuelle devant les mineurs d'une peine d'amende et de détention allant jusqu'à 15 jours. Elle est jugée discriminatoire par les défenseurs des droits de l'homme et a déjà suscité de nombreuses critiques à travers le monde.
La Russie a affirmé ne pas craindre le boycott des JO. "Toutes les personnes sensées comprennent que l'ingérence de la politique dans le sport est inadmissible", a déclaré le ministre russe des Sports, Vitali Moutko.
afp/fb
Une pétition de 340'000 signatures
Le mouvement international luttant contre l'homophobie All Out a annoncé avoir remis au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, une pétition avec plus de 340'000 signatures appelant la Russie et les dirigeants du monde entier à dénoncer cette loi "homophobe" et à protéger les homosexuels contre toute discrimination.
Un site "Boycott Sochi 2014" créé sur Facebook par la communauté homosexuelle a déjà recueilli des milliers de signatures.
Tout athlète a le droit de concourir
Si un athlète venait à manifester contre cette loi lors des JO d'hiver, "il faudrait voir au cas par cas", selon Jacques Rogge.
"Une fois que nous aurons compris la loi nous pourrons rappeler que nous nous conformerons à la charte olympique, qui stipule que chaque athlète a le droit de concourir, quelles que soient sa race, sa religion ou son orientation sexuelle. Les Jeux doivent être ouvert à tous sans discrimination", a-t-il déclaré.