Américains et Russes ont fait valoir leurs intérêts communs sur la scène internationale, tel le désarmement ou la non prolifération, plutôt que leurs contentieux et leurs relations glaciales après l'affaire Snowden et le sommet annulé entre Barack Obama et Vladimir Poutine.
Le département d'Etat à Washington est le théâtre vendredi d'un face à face "2+2" entre les secrétaires d'Etat et à la Défense John Kerry et Chuck Hagel et leurs homologues russes Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou.
Des intérêts "partagés" mais parfois "conflictuels"
D'entrée, John Kerry a mis en avant une "relation très importante entre les Etats-Unis et la Russie, marquée à la fois par des intérêts partagés et parfois par des intérêts conflictuels".
Joueur de hockey, comme Sergueï Lavrov avec qui il a des rapports amicaux, John Kerry a fait une analogie avec ce sport: "comme en diplomatie, il y a parfois des collisions".
afp/hof
Les différentes tensions
Pour expliquer l'annulation de la rencontre au sommet entre Barack Obama et Vladimir Poutine, la Maison Blanche avait invoqué "le manque de progrès récents" sur la défense antimissile, la non prolifération nucléaire, le commerce et les droits de l'homme.
Les Américains se disent aussi "déçus" par les Russes dans la saga Snowden. Celle-ci s'ajoute à tous les différends et contentieux depuis le retour au Kremlin en mai 2012 du président Poutine.
Moscou a interdit aux Américains d'adopter des orphelins russes, a légiféré sur les ONG financées par des pays étrangers et a réprimé la "propagande homosexuelle" devant mineurs.
Moscou et Washington ont aussi des positions antagoniques sur la Syrie, même s'ils s'efforcent d'organiser la conférence de paix Genève 2.
L'annulation du sommet Obama-Poutine
Les relations entre les anciens ennemis de la Guerre froide sont tombées à un niveau rarement vu depuis des années, depuis que le président américain Barack Obama a annulé mercredi son sommet avec son homologue russe Vladimir Poutine.
L'événement était prévu début septembre à Moscou, avant le sommet du G20 les 5 et 6 septembre à Saint-Petersbourg où Barack Obama devrait toutefois se rendre.
Le sommet de Moscou ne sera pas remplacé par une rencontre en marge du G20, a précisé le conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov, assurant toutefois que la Russie ne prendrait pas de mesures de représailles contre les Etats-Unis, malgré ce camouflet sans précédent depuis les années 1960.