Quelque 14 millions de Maliens ont voté dimanche pour choisir leur président au second tour d'un scrutin pour lequel l'ancien premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta est favori face à son rival Soumaïla Cissé. Aucun incident majeur n'a été à déplorer.
Les bureaux de vote, qui avaient ouvert à 08h00 (10h00 en Suisse), ont fermé dans leur grande majorité à 18h00 (20h00 en Suisse) et le dépouillement des bulletins a aussitôt débuté.
Le ministère de l'Administration territoriale a au maximum cinq jours pour publier les résultats provisoires à compter du jour du scrutin.
La pluie joue les trouble-fête
Le vote a été perturbé par de fortes pluies dans le sud du pays, en particulier dans Bamako, où l'affluence dans les bureaux a été moins importante qu'au premier tour du 28 juillet.
Certains chefs de bureaux de vote à Bamako ont affirmé que la participation n'atteignait pas la moitié de celle atteinte au premier tour, dont le taux de participation avait été exceptionnel pour le Mali avec 48,98%.
ats/gchi
La rude tâche du vainqueur
La tâche du vainqueur sera rude, car le Mali vient de vivre la plus grave crise de son histoire récente qui a laissé exsangue ce pays de quelque 14 millions d'habitants.
Cette sombre période avait commencé en janvier 2012 avec une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays suivie du putsch de mars 2012 puis de l'occupation du Nord par des groupes criminels et des jihadistes.
En 2013, les occupants du Nord ont été chassés par une intervention militaire internationale initiée par la France et toujours en cours aujourd'hui.
IBK favori du scrutin
Les deux candidats en lice, arrivés en tête du premier tour, sont des vétérans de la vie politique malienne: Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, 68 ans, est un ex-premier ministre, et Soumaïla Cissé surnommé "Soumi", 63 ans, un ex-ministre des Finances.
IBK, fort de son avance de 20 points, semble largement favori, d'autant qu'il a reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour.
Mais Soumaïla Cissé table sur une mobilisation plus forte encore qu'au premier tour - 48,98%, un taux historique au Mali - et sur une partie de près de 400'000 bulletins déclarés nuls le 28 juillet.