Israël a donné ce mardi un coup d'accélérateur à la colonisation en autorisant la construction de 942 logements à Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat et où vivent plus de 200'000 Israéliens. Dimanche, le gouvernement israélien avait déjà donné son feu vert à la construction de 1'187 habitations sur ce territoire annexé et en Cisjordanie.
Libération de prisonniers palestiniens
L'annonce de nouvelles constructions dans les colonies juives avait été condamnée dimanche par les Palestiniens et jugée peu opportune par la communauté internationale alors que les négociations israélo-palestiniennes doivent reprendre ce mercredi à Jérusalem.
Israël a refusé le gel des colonisations mais autorisé la libération de prisonniers palestiniens. 26 d’entre eux devraient être libérés dans la nuit de mardi à mercredi. Au total 104 détenus condamnés doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations prévus.
afp/fb
Négociations à Washington puis Jérusalem
Après trois ans de blocage et plus de six décennies d'un conflit historique, les négociations ont repris fin juillet à Washington et doivent se poursuivre mercredi à Jérusalem puis à Jéricho, en Cisjordanie.
Selon les médias israéliens, l'annonce de constructions dans les colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est a été décidée pour calmer l'aile dure de la coalition dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Abbas reste engagé, selon John Kerry
Le président palestinien Mahmoud Abbas est "engagé" à reprendre les négociations de paix avec Israël malgré le feu vert donné mardi à la construction de logements à Jérusalem-Est annexée, a assuré mardi le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
"Le Premier ministre Netanyahu avait été bien franc devant moi et le président Abbas en nous prévenant qu'il annoncerait de nouvelles implantations de logements dans des endroits qui n'affecteraient pas le plan de paix, qui n'auraient pas d'impact sur la possibilité de parvenir à un accord de paix", a ajouté M. Kerry.
"Nous comprenons tous qu'il y a urgence à entrer dans la discussion sur les frontières et la sécurité", a-t-il souligné.