Les négociateurs israéliens et palestiniens se sont réunis mercredi soir à Jérusalem pour un nouveau round de négociations de paix après un gel de trois ans, ont indiqué les médias israéliens. Les parties ont convenu de se retrouver dans les prochains jours pour poursuivre leurs discussions.
Dans le plus grand secret
Ces pourparlers, qui ont duré cinq heures dans un hôtel de Jérusalem, se sont déroulés dans la plus totale discrétion. Comme convenu entre eux, les participants n'ont fait aucune déclaration et n'ont publié aucun communiqué.
La reprise des négociations de paix est le fruit d'intenses efforts du secrétaire d'État américain John Kerry, qui avait réuni les deux parties pour une première rencontre à Washington le 30 janvier.
Mercredi matin, Israël a libéré 26 prisonniers palestiniens de longue date, sur un total de 104 détenus condamnés - pour la plupart pour le meurtre d'Israéliens - qui doivent être relâchés au cours des neuf mois de négociations prévus.
afp/dk
La colonisation en toile de fond
La question de la colonisation juive est venue assombrir les perspectives. Peu avant le coup d'envoi des négociations, le gouvernement israélien a annoncé la construction dans l'année à venir "de milliers" de logements supplémentaires dans les colonies de Cisjordanie.
Dimanche et mardi, Israël avait déjà provoqué la colère des Palestiniens en autorisant la construction d'un total de 2129 logements à Jérusalem-Est annexée et en Cisjordanie occupée.
Tensions au gouvernement israélien
La reprise des négociations a suscité jeudi quelques tensions au sein du gouvernement israélien.
Certains députés et ministres du Likoud, le parti du Premier ministre Benyamin Netanyahu, et le "Foyer juif", un parti nationaliste de la coalition, sont opposés à la création d'un État palestinien au côté d'Israël.
Cette solution est en revanche privilégiée par Tzipi Livni et son parti HaTnuha, une petite formation centriste, ainsi que par les États-Unis et l'Union européenne.