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Le gouvernement français imagine la France de 2025 pour sa rentrée

François Hollande poursuit son marathon estival en province. [Jacques Brinon - EPA]
Les ministres français imaginent la France de 2025 / Audio de l'info / 1 min. / le 19 août 2013
Le gouvernement français a repris son activité lundi en planchant sur la France dans dix ans lors d'un séminaire au cours duquel le président François Hollande a promis "des réponses d'ici à la fin du mois" .

Le gouvernement français a fait lundi sa rentrée sous le double signe de "l'urgence" - retraites, emploi, budget 2014 - et d'une vision "stratégique" à dix ans.

La réunion gouvernementale a immédiatement été tournée en dérision par l'opposition de droite.

"Trois grandes réponses"

"Des réponses seront apportées d'ici à la fin de ce mois sur les trois grandes questions de la rentrée: le budget 2014, les retraites ainsi que la reprise économique et ses effets "sur l'inversion de la courbe du chômage", a promis le président François Hollande devant les ministres.

Au-delà, ce séminaire ouvrait un processus de réflexion et de "consultations" qui se poursuivra jusqu'à la fin de l'année et se conclura avec l'adoption par le gouvernement d'une "stratégie pour la France", a poursuivi le chef de l'Etat.

Trois grands défis

François Hollande a arrêté les trois grands "défis" pour les dix prochaines années: préserver la "souveraineté politique, diplomatique et militaire" de la France, l'"excellence" de son industrie, de ses services, de son système de protection sociale ou environnementale et l'"unité" sur les retraites, l'emploi, la lutte contre les inégalités ou le communautarisme.

Lors de son intervention devant les ministres, le commissaire général à la stratégie et à la prospective Jean Pisani-Ferry a néanmoins sans doute jeté un froid en dessinant une France qui, dans dix ans, "sera à coup sûr plus vieille, plus petite et moins riche".

Invités à plancher cet été sur leur vision de la France à l'horizon de 2025, les ministres s'étaient montrés nettement plus lyriques et optimistes, au risque de verser dans l'angélisme, a accusé la droite (lire ci-contre).

agences/jgal

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Les railleries de l'opposition

Le thème de la réunion gouvernementale a été tourné en dérision par une opposition qui fait, elle aussi, sa rentrée politique.

"Cette nouvelle France de 2025 sera marquée par: zéro chômeur (...), zéro mal logé (...), zéro insécurité(...), zéro problème de prison ou de justice, zéro problème de niveau de vie, de pouvoir d'achat", a ironisé le vice-président de l'UMP Roger Karoutchi.

L'ancienne ministre UMP Nadine Morano a critiqué des "travaux de vacances bâclés". "On se demande si cela ne va pas être un concours de la copie de madame Soleil à monsieur Nostradamus", a-t-elle dit sur France 2, réclamant des "réponses immédiates".

La présidente du Front national Marine Le Pen a de son côté dénoncé un séminaire qui ne laisserait "probablement rien de plus dans la tête des Français qu'une vague impression de ridicule et de grotesque".