L'autorité de régulation nucléaire du Japon a évalué mercredi en "incident grave" sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines) une fuite de 300 tonnes d'eau hautement radioactive à la centrale de Fukushima.
Ce classement au rang 3 sur l'échelle allant de 0 à 7 correspond au "rejet d'une grande quantité de matière radioactive à l'intérieur de l'installation".
Opérations de pompage
Depuis plusieurs jours, un réservoir de stockage d'eau partiellement décontaminée installé sur le site au milieu de centaines d'autres a laissé s'échapper 300 tonnes d'eau radioactive qui s'est répandue sur et dans le sol de la centrale nucléaire.
Tokyo Electric Power (Tepco) est parvenue mardi à localiser précisément le réservoir qui fuit. La compagnie a commencé de pomper les 670 tonnes restant dans cette citerne pour les transvaser dans un autre réservoir sain.
Tepco tente aussi de récupérer l'eau répandue au sol et qui s'y est en partie infiltrée. Un litre de cette eau contient environ 80 millions de becquerels de strontium et autres éléments radioactifs dégageant des rayons bêta.
afp/dk
Etude sur le cancer de la thyroïde
Une étude sur l'impact des radiations de la catastrophe de Fukushima sur les habitants de la région a révélé que 18 personnes de moins de 18 ans avaient un cancer de la thyroïde. Le nombre de cas suspects est quant à lui de 25.
Les spécialistes mandatés par les autorités préfectorales considèrent cependant que ces cancers ne sont pas directement liés à l'accident atomique du 11 mars 2011. Ils fondent cet avis sur des données comparatives, notamment dans le cas du désastre de Tchernobyl, en 1986 en Ukraine.
Il est estimé qu'il faut de trois à cinq ans pour qu'un lien de cause à effet puisse être établi.
Radioactivité très importante
La radioactivité mesurée à environ 50 centimètres au-dessus de ces flaques était d'environ 100 millisieverts par heure, selon Tepco.
Un ouvrier qui serait exposé à ce niveau accumulerait en une heure la dose maximale autorisée en cinq années actuellement au Japon pour les travailleurs du secteur nucléaire.
Gravité maximum pour l'accident de Fukushima
L'accident de Fukushima du 11 mars 2011 reste pour sa part dans son ensemble classé au niveau 7, le plus élevé correspondant à "des effets considérables sur la santé et l'environnement".