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La communauté internationale veut la vérité sur l'attaque chimique en Syrie

Les experts de l'ONU arrivant à Damas. [Louai Beshara]
L'ONU veut faire la lumière sur une éventuelle utilisation de gaz en Syrie / Le 12h30 / 1 min. / le 22 août 2013
La communauté internationale réclame que la lumière soit faite sur les accusations, portées par l'opposition syrienne, de bombardements aux armes chimiques mercredi par Damas.

La communauté internationale et deux organisations des droits de l'Homme ont réclamé que les experts de l'ONU présents en Syrie puissent se rendre près de Damas, afin de vérifier les accusations sur l'utilisation mercredi d'armes chimiques par le régime ayant fait plus d'un millier de morts.

>> Lire : Confusion en Syrie sur un éventuel massacre aux armes chimiques

A l'issue de consultations mercredi, la présidente du Conseil de sécurité de l'ONU, Maria Cristina Perceval, a déclaré que les pays membres avaient exprimé "une vive inquiétude" devant les allégations de l'opposition et voulaient "faire la lumière". Le Conseil de sécurité n'a toutefois pas adopté de déclaration formelle, la Russie et la Chine s'y étant opposées, d'après des diplomates.

Demande d'enquête formelle

Parallèlement à cette réunion du Conseil, plusieurs pays dont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l'Allemagne ont adressé par lettre à Ban Ki-moon une demande formelle d'enquête sur ces accusations.

Interrogé jeudi matin sur RMC et BFM-TV, le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius a précisé que la France souhaiterait "une réaction de force" si un massacre à l'arme chimique était avéré en Syrie. Il a en revanche catégoriquement exclu l'envoi de troupes au sol.

"Il faut que les Russes prennent leurs responsabilités"

Revenant sur des propos de Moscou, qui avait qualifié les accusations de l'opposition de possible "provocation", le chef de la diplomatie a poursuivi: "nous sommes dans une phase où il faut estimer que les membres du Conseil de sécurité sont conséquents avec eux-mêmes. Tous ont dit qu'on ne pouvait pas utiliser les armes chimiques. Ils ont tous signé l'accord international qui interdit leur utilisation. Y compris les Russes."

De leur côté, les organisations de défense des droits de l'Homme Human Right Watch (HRW) et Amnesty ont elles aussi réclamé un accès aux sites pour l'ONU. "Que des armes chimiques aient été utilisées ou pas, l'attaque a causé la mort d'un grand nombre de civils, et ceux qui ont commis cet acte doivent rendre des comptes", a martelé HRW dans un communiqué.

ats/ptur

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L'armée syrienne bombarde les faubourgs de Damas

Les forces du président syrien Bachar al Assad ont repris jeudi le bombardement des faubourgs de Damas contrôlés par les rebelles. Elles maintiennent la pression sur les quartiers qui auraient été mercredi la cible de l'attaque chimique, selon des activistes.

Des roquettes et des obus de mortier se sont abattus aux premières heures du jour sur Djobar et Zamalka, deux des quartiers concernés. Le quartier voisin de Kaboun, plus au nord, et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud, sont également pilonnés.