Compte-tenu des récents aveux de fuites radioactives en mer provenant de la centrale de Fukushima Daiichi, l'association des pêcheurs de Soma et Futaba (préfecture de Fukushima, nord-est) a décidé de cesser son activité dans la région à compter du 1er septembre, a indiqué l'agence de presse Kyodo.
Ces pêcheurs avaient pourtant recommencé en juin à prendre quelques variétés de poissons et à effectuer des contrôles avant de les vendre si leur niveau de contamination était inférieur aux limites légales en vigueur au Japon.
Ecoulement d'eau contaminée
Une autre organisation de pêcheurs de la région, celle d'Iwaki, a aussi renoncé à réactiver la pêche dans le Pacifique au large de la province de Fukushima, alors qu'elle projetait de recommencer prochainement à titre expérimental.
Ces dernières semaines, l'exploitant de la centrale Tepco a reconnu que de l'eau contaminée s'écoulait dans le Pacifique voisin depuis les sous-sols.
afp/ptur
30'000 milliards de becquerels de césium et strontium dans l'océan
Tepco a estimé à 30'000 milliards de becquerels la quantité de césium et strontium radioactifs qui auraient coulé dans l'océan Pacifique depuis mai 2011. L'eau qui s'est accumulée au sous-sol après le tsunami s'écoule en effet au rythme d'environ 300 tonnes par jour.
Des calculs effectués depuis ont montré que la quantité d'éléments radioactifs rejetés en mer devait être au maximum de l'ordre de 10'000 milliards de becquerels pour le strontium 90 et de 20'000 milliards de becquerels pour le césium radioactif.
Tepco est en train de mettre en place un système capable de pomper cent tonnes d'eau souterraine contaminée par jour, eau qui sera filtrée et recyclée pour refroidir les réacteurs de la centrale accidentée.