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Ban Ki-moon hausse le ton après la possible attaque chimique en Syrie

C'est en visite à Séoul que Ban Ki-moon a dénoncé un possible "crime contre l'humanité" en Syrie. [JUNG YEON-JE]
C'est en visite à Séoul que Ban Ki-moon a dénoncé un possible "crime contre l'humanité" en Syrie. - [JUNG YEON-JE]
Deux jours après la possible utilisation d'armes chimiques mercredi en Syrie, Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU, a élevé la voix pour dénoncer un éventuel "crime contre l'humanité".

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a haussé le ton contre le régime syrien vendredi, prévenant que l'utilisation d'armes chimiques près de Damas mercredi, si elle était avérée, constituerait un "crime contre l'humanité" qui aurait "de graves conséquences".

"Toute utilisation d'armes chimiques, où que ce soit, par qui que ce soit, et quelles que soient les circonstances, violerait le droit international. Un tel crime contre l'humanité devrait avoir de graves conséquences pour celui qui l'a perpétré", a-t-il prévenu lors d'une visite à Séoul.

Un défi pour la communauté internationale

C'est un défi grave pour la communauté internationale dans son ensemble, et l'humanité que nous avons en commun, d'autant que cela s'est passé alors que la mission d'experts de l'ONU se trouvait dans le pays", a ajouté le secrétaire général.

Ban Ki-moon, à l'instar de nombreux dirigeants, ONG ou instances internationaux, a une nouvelle fois réclamé que l'équipe d'inspection de l'ONU puisse enquêter sur ces attaques chimiques présumées.

Lire aussi: La communauté internationale veut la vérité sur l'attaque chimique en Syrie

agences/gchi

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Incertitudes et négation

Les Etats-Unis avaient dit jeudi ne pas être en mesure "pour l'instant" de dire avec certitude si des armes chimiques ont été utilisées mercredi alors que la France a évoqué un "usage probable" de ces armes.

Un haut responsable de la sécurité à Damas a de nouveau démenti les accusations de l'opposition en déclarant qu'utiliser ces armes le premier jour de travail des experts de l'ONU en Syrie aurait été "un suicide politique".

Russes et Américains veulent une enquête

La Russie dit avoir demandé vendredi à Damas et à l'opposition syrienne de coopérer avec les experts en armes chimiques de l'ONU et d'autoriser une enquête sur l'attaque au gaz présumée commise mercredi à l'est de Damas.

Les chefs de la diplomatie russe et américaine ont de leur côté réclamé ensemble une "enquête objective" sur l'attaque et un accès "sécurisé" des experts de l'ONU sur les lieux, a indiqué vendredi le ministère russe des Affaires étrangères.

Un million d'enfants réfugiés

Le nombre des enfants réfugiés à l'étranger en raison de la guerre en Syrie a atteint vendredi le million, tandis que deux autres millions ont été déplacés à l'intérieur de leur pays, a annoncé l'ONU.

Les enfants constituent au moins la moitié de tous les réfugiés syriens, selon l'ONU.

Plus de 100'000 personnes ont été tuées depuis le début des violences, il y a deux ans, dont 7000 enfants, a ajouté l'Organisation.