Dans un article publié ce vendredi, Le Figaro révèle que plusieurs groupes d'opposants syriens soutenus par des commandos américains, israéliens et jordaniens progresseraient vers Damas depuis la mi-août. Cette offensive pourrait expliquer le possible recours du président syrien Bachar al-Assad à des armes chimiques alors qu'il a autorisé la venue d'inspecteurs de l'ONU, selon le quotidien français.
Deux groupes d'hommes
"Un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos israéliens et jordaniens, ainsi que par des hommes de la CIA, aurait franchi la frontière le 17 août. Un second les aurait rejoints le 19", écrit Le Figaro.
En citant des sources militaires, le journal explique également que les Américains formeraient en secret depuis plusieurs mois des membres de l'Armée Syrienne Libre triés sur le volet, dans un camp d'entraînement à la frontière jordano-syrienne.
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Incertitudes et négation
Les Etats-Unis avaient dit jeudi ne pas être en mesure "pour l'instant" de dire avec certitude si des armes chimiques ont été utilisées mercredi alors que la France a évoqué un "usage probable" de ces armes.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères suédois Carl Bildt s'est dit quasi certain que la Syrie a employé des armes chimiques.
Un haut responsable de la sécurité à Damas a de nouveau démenti les accusations de l'opposition en déclarant qu'utiliser ces armes le premier jour de travail des experts de l'ONU en Syrie aurait été "un suicide politique".
Ban Ki-moon hausse le ton
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a haussé le ton contre le régime syrien vendredi, prévenant que l'utilisation d'armes chimiques près de Damas mercredi, si elle était avérée, constituerait un "crime contre l'humanité" qui aurait "de graves conséquences".
"Toute utilisation d'armes chimiques (...) violerait le droit international. Un tel crime contre l'humanité devrait avoir de graves conséquences pour celui qui l'a perpétré", a-t-il prévenu lors d'une visite à Séoul.
C'est un défi grave pour la communauté internationale dans son ensemble, et l'humanité que nous avons en commun, d'autant que cela s'est passé alors que la mission d'experts de l'ONU se trouvait dans le pays", a ajouté le secrétaire général.