Le conflit syrien et les dernières informations sur les attaques présumées aux gaz chimiques mercredi dans la banlieue de Damas par l'armée syrienne provoquent de nombreuses réactions internationales.
Inquiétudes des Etats-Unis
Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi dans un entretien télévisé que les nouvelles allégations sur l'utilisation d'armes chimiques par l'armée syrienne étaient "sérieusement" préoccupantes.
Il a réitéré que les Etats-Unis cherchaient à rassembler plus de preuves sur l'utilisation effective d'armes chimiques cette semaine par le régime du président syrien Bachar al-Assad.
Précisions attendues
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré vendredi que, selon Londres, les bombardements près de Damas avaient été "une attaque chimique du régime Assad". "Nous voulons que les Nations unies puissent l'établir", a-t-il ajouté.
"Notre priorité en ce moment est de nous assurer que l'équipe des Nations unies peut enquêter sur le terrain pour établir les faits", a également dit William Hague.
La Suède s'est également dit vendredi quasi certaine que la Syrie a employé des armes chimiques. L'Italie, quant à elle, attend une information "certaine" avant que de pouvoir envisager une quelconque réaction.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a prévenu la Syrie que l'utilisation d'armes chimiques constituerait un "crime contre l'humanité". Lire: Ban Ki-moon hausse le ton après la possible attaque chimique en Syrie
afp/aduc
Fuite massive d'enfants syriens
Un million d'enfants syriens ont fui les combats à l'étranger et trois millions sont affectés par le conflit à l'intérieur de la Syrie. Le Haut Commissaire aux réfugiés Antonio Guterres a qualifié vendredi cette tragédie de "totalement inacceptable".
"Il y a un risque énorme de voir toute une génération perdue avec des enfants qui paieront ces événements pendant toute leur vie", a déclaré le Haut Commissaire lors d'une conférence de presse à Genève.
Grogne de la Russie
La Russie a jugé vendredi "inacceptables" les appels en Europe à faire pression sur l'ONU et en faveur de l'usage de la force contre le régime syrien de Bachar al-Assad après des informations selon lesquelles il aurait utilisé des armes chimiques.
Les rebelles syriens veulent assurer la sécurité des inspecteurs de l'ONU
La coalition de l'opposition syrienne s'est engagée vendredi à Istanbul à assurer la sécurité des inspecteurs de l'ONU sur les lieux des attaques présumées à l'arme chimique près de Damas, imputées au régime syrien.
"Nous sommes déterminés à aider les inspecteurs de l'ONU à se rendre dans tous les lieux où des armes chimiques ont été utilisées contre des civils", a déclaré le porte-parole de la coalition Khaled Saleh.
"Menace contre la paix mondiale"
Le conflit syrien est la plus grande menace actuelle contre la paix mondiale, surtout depuis l'usage présumé d'armes chimiques lors d'une attaque près de Damas, a averti vendredi l'envoyé spécial de la Ligue arabe et de l'ONU, Lakhdar Brahimi.
"La Syrie est sans nul doute la plus grande menace pour la paix et la sécurité dans le monde aujourd'hui", a-t-il déclaré. Il a lancé un appel aux différentes parties de venir s'assoir à la table des négociations.