Quelque 355 patients "présentant des symptômes neurotoxiques" sont morts en Syrie dans des hôpitaux aidés par Médecins sans frontières (MSF), où près de 3600 personnes sont traitées depuis le 21 août, a affirmé samedi l'ONG dans un communiqué.
"Les symptômes qui nous ont été rapportés, le schéma épidémiologique de cet événement - caractérisé par l'afflux massif de patients dans un laps de temps très court, la provenance des patients et la contamination des secouristes et du personnel ayant fourni les premiers soins - suggèrent fortement l'exposition massive à un agent neurotoxique", a écrit MSF, première source indépendante à confirmer l'utilisation d'armes chimiques dans la région de Damas, évoquée depuis plusieurs jours.
Une ONG syrienne recense des morts par gaz toxiques
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a annoncé, lui, samedi avoir recensé 322 morts, dont 54 enfants, tués près de Damas en milieu de semaine par des "gaz toxiques", se basant sur de nouveaux rapports médicaux.
Ces observations interviennent alors que le régime du président syrien accuse samedi les rebelles d'avoir utilisé des armes chimiques dans les combats à Damas ( Le régime syrien accuse les rebelles d'avoir utilisé des armes chimiques).
Le régime et ses opposants s'accusent mutuellement
L'opposition a démenti samedi et a affirmé que ces accusations du régime visaient à détourner l'attention de ses propres "crimes". Cette déclaration a été suivi par l'intervention du ministre syrien de l'Information, qui a affirmé que son régime n'avait "jamais utilisé d'armes chimiques".
L'Iran, allié de Bachar al Assad, a de son côté reconnu pour la première fois samedi par la voix de son président Hassan Rohani, que des armes chimiques avaient été utilisées en Syrie.
afp/lgr