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Début de l'enquête sur l'attaque présumée à l'arme chimique en Syrie

Syrie: les experts de l'ONU ont enfin pu enquêter sur l'utilisation de gaz
Syrie: les experts de l'ONU ont enfin pu enquêter sur l'utilisation de gaz / 12h45 / 1 min. / le 26 août 2013
La mission d'inspection de l'ONU près de Damas en Syrie, suite à l'attaque chimique présumée, débute lundi. "Chaque heure compte" a prévenu le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

Les experts de l'ONU doivent commencer à enquêter lundi sur les lieux d'une attaque chimique présumée survenue mercredi près de Damas, après avoir obtenu un feu vert du régime jugé trop tardif par les pays occidentaux qui étudient une option militaire.

Après l'attaque meurtrière de mercredi près de la capitale, l'ONU a confirmé que ses experts se rendraient lundi sur place, en donnant une "priorité absolue" à cette enquête.

"Chaque heure compte"

Les experts de l'ONU se rendent lundi sur les lieux de l'attaque chimique présumée en Syrie. [Hassan Ammar]
Les experts de l'ONU se rendent lundi sur les lieux de l'attaque chimique présumée en Syrie. [Hassan Ammar]

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a prévenu lundi lors d'une visite à Séoul que "chaque heure compte" pour la mise en oeuvre de l'enquête des experts de l'ONU. "Nous ne pouvons pas nous permettre de délai supplémentaire", a-t-il ajouté.

Une réaction occidentale "va être arbitrée dans les jours qui viennent", a pour sa part déclaré sur Europe 1 le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.

La Turquie est prête à rejoindre une coalition internationale dirigée contre la Syrie, même en l'absence de consensus à l'ONU, a affirmé quant à lui son ministre des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.

Autorisation trop tardive

Pour leur part, Washington et Londres ont déploré que le régime syrien ait tardé à autoriser les experts de l'ONU à se rendre sur place, permettant la disparition de preuves.

"La plupart des preuves pourraient avoir été détruites", a insisté le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague. Lire: Les preuves d'une attaque chimique en Syrie pourraient avoir été détruites

afp/aduc

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Plus de 300 morts par gaz toxique

Médecins sans frontières a fait état samedi de 3600 patients "présentant des symptômes neurotoxiques" arrivés en moins de 3h mercredi matin dans trois hôpitaux de la région de Damas, dont 355 décédés, sans pouvoir "confirmer scientifiquement la cause de ces symptômes".

Se basant sur des rapports médicaux, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme a comptabilisé plus de 300 morts par gaz toxique, dont des dizaines de rebelles.

Route stratégique coupée par les rebelles

Les rebelles syriens ont coupé lundi la seule route d'approvisionnement de l'armée vers la province septentrionale d'Alep, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

"A l'issue de violents combats depuis dimanche, les rebelles se sont emparés de la localité stratégique de Khanasser (...) située sur la seule route liant Alep au centre de la Syrie, coupant ainsi les renforts militaires et alimentaires de l'armée" vers cette province, a indiqué l'ONG.

Accusations occidentales qualifiées d'"insensées"

Le président syrien Bachar al-Assad a qualifié d'"insensées" les accusations occidentales sur l'attaque chimique perpétrée par son régime et a prévenu les Etats-Unis que leur projets d'intervention militaire en Syrie étaient voués à l'"échec" dans une interview au quotidien russe Izvestia.

"Les déclarations faites par des hommes politiques aux Etats-Unis et en Occident sont une insulte au bon sens", a-t-il déclaré.

"Les Etats-Unis essuieront un échec comme lors de toutes les guerres précédentes qu'ils ont lancées à commencer par le Vietnam" s'ils décident de mener une opération militaire en Syrie, a-t-il ajouté.

Mise en garde de la Russie

La Russie a mis len garde les Etats-Unis contre les conséquences "extrêmement graves" d'une possible intervention militaire en Syrie, au cours d'un entretien téléphonique entre le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain John Kerry.