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Barack Obama évoque un "coup de semonce" en Syrie

Le Premier ministre britannique David Cameron a reconnu devant les députés qu'"il n'y a pas 100% de certitude" sur la responsabilité de l'attaque chimique près de Damas. [PA]
La communauté internationale évoque la Syrie / L'actu en vidéo / 2 min. / le 29 août 2013
Le président américain Barack Obama a affirmé mercredi ne pas avoir pris de décision sur une intervention en Syrie, mais évoqué un "coup de semonce", tandis que Londres veut attendre la fin de l'enquête de l'ONU.

"Je n'ai pas encore pris de décision" sur une action en Syrie, a indiqué mercredi Barack Obama à la télévision. Les Etats-Unis ont considérablement durci le ton contre le régime syrien depuis l'attaque à l'arme chimique près de Damas le 21 août qui aurait fait plusieurs centaines de morts.

Assurant que son pays avait conclu à la responsabilité du gouvernement de Bachar al-Assad dans cette attaque, le président des Etats-Unis a toutefois écarté un "engagement direct militaire" de son pays dans la guerre civile syrienne. L'idée sous-jacente est que le gouvernement syrien "reçoive un message assez fort sur le fait qu'il ferait mieux de ne pas recommencer" à utiliser des armes chimiques, a-t-il expliqué.

"Si nous envoyons un coup de semonce pour dire 'arrêtez', nous pouvons avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme", a encore argumenté le président.

Londres attend l'enquête de l'ONU

De son côté, le Royaume-Uni ne va pas lancer d'action militaire en Syrie avant d'avoir eu connaissance des résultats des experts de l'ONU qui enquêtent sur place sur l'attaque du 21 août, selon une motion du gouvernement qui doit être soumise jeudi à un vote du Parlement.

Selon le patron des Nations unies Ban Ki-moon, les experts ont besoin de quatre jours pour boucler leur mission entamée lundi. Ces experts ont mené mercredi leur deuxième visite sur l'un des sites attaqués et effectué des prélèvements sanguins, d'urine et de cheveux auprès de victimes.

L'armée syrienne se prépare au pire

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien Hassan Rohani ont jugé "inacceptable" l'utilisation d'armes chimiques "par qui que ce soit" en Syrie, au cours d'un entretien téléphonique mercredi soir.

Moscou estime toutefois que les projets occidentaux d'intervention constituent un "défi" à la Charte de l'ONU et l'a signalé à Ban Ki-moon.

Par ailleurs, l'armée syrienne a annoncé se préparer à la pire des hypothèses en cas de frappes occidentale contre le pays. "Nous prenons les mesures pour protéger le pays de la frappe et préparer les conditions d'une riposte adéquate", a expliqué un responsable de la sécurité.

Lire aussi: Les enquêteurs de l'ONU quitteront la Syrie samedi

afp/vtom

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Blocage au Conseil de sécurité de l'ONU

Au Conseil de sécurité de l'ONU, la ligne de fracture entre les cinq pays membres permanents a reflété fidèlement les positions de chacun sur le conflit.

Les ambassadeurs russe et chinois, soutiens de Damas, ont quitté la salle où se tenaient les consultations sur un projet de résolution britannique au bout d'une heure et quart.

Les représentants des trois autres pays (France, Royaume-Uni, Etats-Unis) sont sortis sans faire de déclarations.

Israël, la Turquie et le pétrole réagissent

Signe de fébrilité, Israël a autorisé un rappel limité de réservistes et déployé des batteries antimissiles à sa frontière nord avec la Syrie.

La Turquie a aussi renforcé son niveau de vigilance.

La perspective d'une frappe a fait également monter le prix du baril de pétrole qui a atteint son plus haut en deux ans à New York à 110,10 dollars mercredi.