L'ancien président égyptien Mohamed Morsi, destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet, sera jugé avec 14 autres responsables et membres des Frères musulmans pour "incitation au meurtre", a annoncé le Parquet dans un communiqué sans donner de date pour ce procès.
Le président islamiste déchu devra répondre de la mort d'au moins sept manifestants le 5 décembre 2012 lors de grands rassemblements l'accusant de vouloir islamiser la législation du plus peuplé des pays arabes après la publication d'un décret constitutionnel.
Reprise du procès le 29 octobre
Des heurts avaient éclaté entre partisans et opposants de M. Morsi, aujourd'hui accusé d'"incitation au meurtre et à la violence".
Parmi les 14 co-accusés de M. Morsi figurent Essam al-Ariane, numéro 2 du parti de la Liberté et de la justice (PLJ), bras politique des Frères musulmans, et Mohamed Beltagi, ancien parlementaire et l'un des derniers leaders de la confrérie de M. Morsi arrêtés par les autorités jeudi.
Leur procès, brièvement ouvert le 25 août, doit reprendre le 29 octobre.
afp/olhor
Composition de la Constituante dévoilée
Le président égyptien par intérim Adly Mansour a annoncé dimanche la composition du "Comité des 50" chargé de réviser la Constitution.
Ce groupe est principalement formé de membres des courants libéraux et de gauche, les mouvements islamistes ayant refusé d'y participer, à l'exception du parti salafiste Al-Nour.
La révision de la Constitution, adoptée en décembre 2012 par référendum, par 64% des voix mais avec seulement 33% de participation, est l'un des principaux chantiers prévus par la feuille de route présentée par l'armée lors de la destitution le 3 juillet du président islamiste Mohamed Morsi.
Rappel des faits
Premier président élu démocratiquement en Egypte, Mohamed Morsi a été destitué et arrêté le 3 juillet par l'armée après que des millions de manifestants ont réclamé son départ.
Le 14 août, le gouvernement mis en place par l'armée a ordonné la dispersion par la force de tous les rassemblements pro-Morsi, une opération qui a provoqué un bain de sang, en particulier au Caire.
Plus d'un millier de personnes ont été tuées en une semaine, des manifestants pour l'essentiel, et plus de 2000 Frères musulmans ont été arrêtés depuis, dont la quasi-totalité des dirigeants de la confrérie.