Le président américain a lancé une intense campagne de lobbying auprès des parlementaires.
Avec le vice-président Joe Biden et le chef des services de la Maison Blanche, il multiplie les appels à destination de membres du Congrès pour les convaincre de soutenir des frappes militaires contre la Syrie, a indiqué dimanche un haut responsable de la Maison Blanche.
Risque d'affaiblir l'impact dissuasif
"(...) Nous martelons le même argument fondamental: si on ne fait rien contre Bachar al-Assad, l'impact dissuasif de la règlementation internationale contre l'usage des armes chimiques sera affaibli et cela risque d'encourager Assad et ses principaux alliés - le Hezbollah et l'Iran (...)", a indiqué le haut responsable.
Une réunion d'information réservée aux seuls membres du Congrès dimanche après-midi a rassemblé environ 70 parlementaires. Le président recevra lundi le Républicain John McCain, qui avait dit dimanche n'être pas sûr de soutenir les frappes contre la Syrie.
agences/ptur
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L'exécutif français va fournir au Parlement des preuves accusant le régime d'Assad
Le gouvernement français va mettre lundi à la disposition des responsables parlementaires des documents permettant de "bien identifier" la responsabilité du régime de Bachar al-Assad dans l'attaque chimique du 21 août en Syrie, de source gouvernementale.
Ce sera "un ensemble d'éléments de preuve de différentes natures qui permettent de bien identifier le régime comme responsable de l'attaque, a indiqué cette source.
Une autre source gouvernementale a précisé qu'il s'agit de "documents secrets déclassifiés" dont certains "pourraient être rendus publics".
Audition au Sénat américain prévue
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel participeront mardi à une audition parlementaire au Sénat américain pour défendre une intervention militaire en Syrie, a indiqué une source parlementaire lundi.
Les deux hauts responsables témoigneront devant la commission des Affaires étrangères.
Hollande "piégé" par Obama, selon la presse française
"Piégé" : tel est le commentaire qui revient le plus souvent dans la presse française après la volte-face de Barack Obama, et la désormais solitude de François Hollande dans le conflit syrien.
Le chef de l'Etat est "piégé sur le front interne et bien isolé sur le front extérieur"", écrit ainsi Le Figaro. Avec la défection des Britanniques et le recul des Etats-Unis, le Républicain lorrain estime pour sa part que le président français est désormais "dans le rôle du cocu magnifique".
Pour Libération, "Hollande peine à justifier la guerre". Et si "le président, dans la constitution monarchique de la Ve République, a tout pouvoir pour faire la guerre", relève-t-il, "peut-il aujourd'hui être le seul chef d'Etat à user de la force sans un vote de la représentation nationale, sans même un discours ?"
"Le piège s'est refermé pour ces responsables occidentaux qui s'étaient avancés très vite en annonçant leur volonté de punir Damas", constate de son côté La Croix.
Le pape s'exprime sur la Syrie sur Twitter
Le pape François a tweeté lundi en neuf langues, renouvelant son appel pressant de dimanche contre toute solution armée en Syrie, alors qu'au Vatican aussi on dit redouter "un conflit mondial".
Plus jamais la guerre ! Plus jamais la guerre !
— Pape François (@Pontifex_fr) September 2, 2013
Les tweets du pape pour la paix et le dialogue en Syrie sont reçus par 9 millions de "followers".