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La question syrienne divise dès l'ouverture du G20 en Russie

Vladimir Poutine serre la main de Barack Obama à son arrivée au sommet du G20 à Saint-Péterbourg. [Sergey Guneev]
Vladimir Poutine serre la main de Barack Obama à son arrivée au sommet du G20 à Saint-Péterbourg. - [Sergey Guneev]
Les partisans d'une action armée en Syrie se sont heurtés, dès le début du G20 jeudi à Saint-Pétersbourg, à l'intransigeance russe et chinoise.

Les leaders des pays du G20 sont entrés de plain-pied dans la crise syrienne abordée de manière officielle, sur proposition du président russe Vladimir Poutine, lors d'un dîner de gala jeudi soir à Saint-Pétersbourg.

Le président américain est arrivé seul à ce dîner protocolaire au palais de Peterhof. Lui qui soutient une intervention militaire contre le régime Al-Assad, accusé d'avoir utilisé des armes chimiques, entretient actuellement des relations diplomatiques tendues avec la Russie qui soutient Damas et s'oppose à une action armée.

Auparavant, au cours d'une rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, le président américain avait déclaré que "l'utilisation d'armes chimiques en Syrie n'était pas seulement une tragédie, mais aussi une violation du droit international qui devait être réglée".

"G20 dominé par la crise syrienne"

"Ce G20 est dominé par ce qu'il se passe au niveau international et donc par la crise syrienne", a également déclaré à la presse François Hollande, l'autre grand partisan d'une intervention.

Toutefois, malgré l'offre de son président de mettre le sujet officiellement sur la table, la Russie apporte toujours son soutien indéfectible au régime de Bachar al-Assad, tandis que la Chine oppose aussi sa résistance au camp des bellicistes.

La Chine prône la solution politique

"La situation actuelle montre que la solution politique est la seule voie" possible pour régler la crise, a déclaré jeudi un porte-parole de la délégation chinoise.

Même au sein de l'Europe, les principaux pays sont désunis, avec une France seule à vouloir intervenir en Syrie. "Cette guerre doit prendre fin et cela ne se fera que politiquement (...) l'Allemagne ne s'associera en aucun cas à une action militaire", a ainsi déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.

afp/ptur

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Trois navires de guerre russes en route vers la Syrie

Trois navires de guerre russes ont franchi jeudi le détroit turc du Bosphore pour se rendre, selon une source militaire russe, en Méditerranée orientale, près de la Syrie.


Venant de la mer Noire, le navire de guerre électronique SSV-201 "Priazovié" a emprunté le détroit, qui traverse la métropole turque d'Istanbul, en compagnie des grands navires de débarquement "Minsk" et "Novotcherkassk".

L'ONU et le Vatican plaident pour la paix

L'ONU a annoncé l'arrivée surprise en Russie de son envoyé spécial, Lakhdar Brahimi, qui est également celui de la Ligue arabe, pour aider le secrétaire général Ban Ki-moon à convaincre les leaders mondiaux de faire avancer la conférence internationale pour la Syrie, dite Genève-2.


"Une solution politique est le seul moyen d'éviter un bain de sang", a déclaré Ban Ki-moon dans un communiqué.


L'Eglise catholique se mobilise aussi d'une manière inédite depuis sa campagne contre la guerre d'Irak en 2003. Le pape François a notamment écrit une lettre à Vladimir Poutine pour prôner une solution de paix en Syrie.