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Un dîner confirme les divisions entre les leaders du G20 sur la Syrie

Selon le quotidien russe Izvestia, Vladimir Poutine et Barack Obama ont été maintenus à distance autour de la table du G20, alors que le protocole, suivant l'alphabet cyrillique, aurait dû les placer à peu de distance. [ÐÀÌÈËÜ ÑÈÒÄÈÊÎÂ / G20russia]
Selon le quotidien russe Izvestia, Vladimir Poutine et Barack Obama ont été maintenus à distance autour de la table du G20, alors que le protocole, suivant l'alphabet cyrillique, aurait dû les placer à peu de distance. - [ÐÀÌÈËÜ ÑÈÒÄÈÊÎÂ / G20russia]
Le dîner, au cours duquel les dirigeants du G20 devaient évoquer la Syrie jeudi soir, n'aura servi qu'à constater leurs divisions sur une intervention militaire.

Les leaders des pays du G20 n'ont pu que constater jeudi à Saint-Pétersbourg leurs divisions sur une intervention militaire en Syrie, cristallisées autour des tensions entre Barack Obama et Vladimir Poutine.

Le chef du gouvernement italien Enrico Letta a déclaré sur twitter que le dîner avait "confirmé les divisions".

Vladimir Poutine, soutien indéfectible de Damas, avait décidé de transformer ce repas, qui s'est achevé vers 01h00 du matin locales, en tribune ouverte sur la crise syrienne. Chacun s'y est exprimé à tour de rôle, mais sans forcément chercher d'accord.

Plus petit dénominateur commun

Le plus petit dénominateur commun trouvé par les leaders du G20 est la simple condamnation de l'usage des armes chimiques.

Les Etats-Unis et leurs alliés, dont la France, accusent le régime de Bachar al-Assad d'avoir tué avec ces armes des centaines de civils le 21 août. Mais pour les opposants à toute intervention, Russie en tête, les rebelles en useraient aussi.

Depuis plusieurs jours la crispation entre Etats-Unis et Russie va croissant, avec menaces d'escalade militaire et rebuffades diplomatiques, et ce malgré la cordialité forcée de la poignée de main officielle à Saint-Pétersbourg.

ats/jgal

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Poutine traite Kerry de "menteur"

Réagissant à une affirmation du secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a affirmé qu'al-Qaïda ne se trouvait pas en Syrie, le président russe Vladimir Poutine a déclaré: "Il ment. Et il sait qu'il ment. C'est pitoyable".

Des efforts pour sauver les apparences

Tout au long du premier des deux jours de réunion des plus grandes puissances mondiales, les chefs d'Etat ont tenté de sauver les apparences face caméra.

A son arrivée, Barack Obama, à la descente de son véhicule blindé noir, était attendu comme tous les autres dignitaires par le président russe sur le perron du palais Constantin, surplombant le golfe de Finlande à 15 kilomètres au sud-ouest de l'ancienne capitale russe.

Les deux hommes, dont les relations se sont considérablement dégradées ces derniers mois, au point de ressusciter le terme de guerre froide, se sont serré la main, souriant face aux caméras et objectifs. Ils ont aussi échangé quelques mots.



L'échange a surtout semblé d'une cordialité obligée, comparé par exemple aux rires francs échangés lors de leur poignée de main par Angela Merkel et Vladimir Poutine.

Dilma Roussef et Barack Obama en retard

Le président américain Barack Obama et son homologue brésilienne Dilma Rousseff sont arrivés séparément au dîner, en retard d'environ une demi-heure sur les autres invités.

Les deux chefs d'Etat se sont entretenus jeudi soir en marge du G20, a annoncé la Maison Blanche alors que les relations entre Etats-Unis et Brésil sont assombries par une affaire d'espionnage présumé.

Leur tête-à-tête a eu lieu quelques heures après que la présidence brésilienne eut annoncé le report du voyage de l'équipe qui devait préparer la visite de Dilma Rousseff aux États-Unis le 23 octobre.