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Des pays arabes réitèrent leur soutien aux Etats-Unis sur la Syrie

SyrieUSA [Susan Walsh]
Le ministre quatari des Affaires étrangères Khalid al-Attiya avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry dimanche à Paris. - [Susan Walsh]
Plusieurs pays de la Ligue arabe se sont accordés à dire dimanche que le président syrien Bachar al-Assad avait franchi "une ligne rouge" en recourant à des armes chimiques et soutiennent les Etats-Unis.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry qui s'est entretenu dimanche à Paris avec plusieurs ministres de la Ligue arabe, a indiqué que tous étaient d'accord pour dire que le président Bachar al-Assad avait franchi "une ligne rouge" en employant des armes chimiques en Syrie.

L'Arabie saoudite dont le ministre des Affaires étrangères Saoud al-Faiçal était présent à la réunion, a signé l'appel lancé vendredi par douze pays du G20 en faveur d'une "réponse forte" à l'emploi d'armes chimiques, a annoncé M. Kerry, précisant que d'autres pays arabes feraient leur propre annonce à ce sujet dans les 24 heures à venir.

Soutien à la déclaration des 12 du G20

"Nous étions unanimes à dire que le recours odieux par Bachar al-Assad aux armes chimiques qui ont tué des centaines de personnes innocentes, cela franchit une ligne rouge internationale", a déclaré John Kerry en présence du ministre quatari des Affaires étrangères Khalid al-Attiya.

Ce dernier a annoncé que le Qatar soutenait la déclaration des 12 du G20.

agences/olhor

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Opération d'envergure en préparation

Le Pentagone prépare des frappes militaires sur la Syrie plus intenses que prévu, a rapporté dimanche le Los Angeles Times, tandis qu'un responsable de la Défense a affirmé que l'armée américaine saurait s'adapter en cas de besoin.

Dans le Los Angeles Times, deux officiers du Pentagone affirment que les stratèges américains optent désormais pour un barrage massif de tirs de missiles, suivi rapidement par d'autres attaques sur des cibles manquées.

Selon les deux officiers, la Maison Blanche a demandé une liste d'objectifs élargie pour inclure "beaucoup plus" que la liste initiale d'environ 50 objectifs.

Le "non" ferme du pape François

Le pape François a redit fermement non dimanche à la guerre en Syrie, dénonçant les «guerres commerciales pour vendre des armes» et «la prolifération» de celles-ci, appelant les responsables à «une juste solution au conflit fratricide».

Devant une foule particulièrement dense qui remplissait la place Saint-Pierre, le pape argentin a demandé aux chrétiens de «renoncer» et de «combattre le mal» en «payant de leur personne» dans leur opposition à toutes formes de guerres.

Le président syrien réfute toute attaque chimique

Le président Bachar al-Assad a affirmé à la chaîne américaine CBS qu'il réfutait être derrière l'attaque chimique du 21 août, a rapporté dimanche le journaliste de CBS qui l'a interviewé à Damas.

"Il a nié avoir quelque chose à voir dans cette attaque", a affirmé le journaliste Charlie Rose sur CBS, alors que Washington menace Damas de frappes militaires, accusant le régime syrien d'avoir perpétré cette attaque.

La Maison Blanche reconnaît les risques

Le secrétaire général de la Maison Blanche a reconnu dimanche que des frappes américaines en Syrie pouvaient conduire au risque "de se retrouver traîné au milieu d'une guerre civile", comme celui de représailles.

"Nous devons faire très attention, être précis dans notre ciblage, limité dans notre engagement pour justement ne pas s'y retrouver traîné dedans", a-t-il ajouté, répétant le caractère "limité" des frappes envisagées. "Ce n'est pas l'Irak ou l'Afghanistan, ce n'est pas la Libye".

Réaffirmant qu'il n'y aurait pas de "troupes au sol", il a néanmoins refusé de répondre à une question sur la mobilisation éventuelle d'avions de combat.