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Un quart des hommes dans la région Asie-Pacifique auraient déjà violé

Les violences contre les femmes atteignent un niveau inquiétant en Asie. [Chor Sokunthea]
Les violences contre les femmes atteignent un niveau inquiétant en Asie. - [Chor Sokunthea]
Une étude de l'ONU présentée mardi révèle qu'un quart des hommes dans la région Asie-Pacifique ont déjà violé. De grandes différences entre les pays ont toutefois été constatées.

Près d'un quart des hommes dans la région Asie-Pacifique admettent indirectement avoir déjà commis un viol. C'est le constat d'une vaste enquête de l'ONU publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, présentée mardi à Bangkok.

Cette étude, d'une ampleur inédite avec plus de 10'000 hommes de 18 à 49 ans interrogés sous couvert de l'anonymat, a été réalisée dans six pays (Bangladesh, Cambodge, Chine, Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Sri Lanka).

Grandes différences

L'ONU souligne les grandes différences d'une zone à l'autre, avec des résultats allant de 4,3% au Bangladesh à 40,7% dans une île de Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays qui affiche un des taux de violences aux femmes les plus élevés au monde.

Ils sont près de 11% en moyenne à avoir commis au moins un viol. La proportion monte à près d'un quart (24%) lorsqu'on inclut les viols sur sa partenaire, épouse ou petite amie. Là aussi, les écarts sont importants: de 13% au Bangladesh à 59% en Papouasie.

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afp/dk

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Détails sur l'étude

Les 10'000 hommes interrogés font partie d'échantillons non représentatifs de la population, souligne les auteurs de l'enquête, soucieux d'éviter les généralisations.

Dans l'étude, il ne leur a pas été demandé frontalement s'ils avaient violé, mais s'ils avaient déjà "forcé une femme qui n'était pas leur épouse ou petite amie à avoir des relations sexuelles" ou s'ils avaient eu des relations avec une femme trop ivre ou droguée pour dire si elle était consentante.

La nouveauté de cette étude vient de ce qu'elle s'appuie sur des entretiens longs et individuels avec des hommes, et non des femmes victimes de viols, à la fois en zone urbaine et à la campagne.

Nombreuses récidives, violeurs très jeunes

Pas moins de 45% des hommes ayant admis avoir violé disent avoir récidivé.

Près de 60% des violeurs disent avoir commis cette agression pour se distraire et plus d'un tiers (38%) pour punir leur victime.

Chiffre particulièrement inquiétant, parmi les hommes ayant reconnu avoir déjà violé, la moitié étaient adolescents au moment des faits, 12% ayant même moins de 15 ans.

La plupart des violeurs ont précisé n'avoir fait l'objet d'aucune poursuite judiciaire.