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La Syrie accepte de placer son arsenal chimique sous contrôle

Bachar al-Assad se montre déterminé face à la rébellion. [Yuri Kad Obnov]
Considéré comme l'un des plus importants du monde, l'arsenal chimique syrien est estimé à "plus de 1000 tonnes". - [Yuri Kad Obnov]
Le régime de Bachar Al-Assad a annoncé mardi qu'il acceptait la proposition russe de placer son arsenal chimique sous contrôle international. Cette solution permet d'éloigner la menace de frappes militaires.

Les autorités syriennes ont accepté de placer leur arsenal chimique sous contrôle international afin d'éviter des frappes occidentales, rapporte mardi l'agence de presse Interfax, citant le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al Moualem.

Opposition arabe

L'initiative de la Russie, allié indéfectible du régime du président Bachar Al-Assad, a reçu un accueil favorable mais prudent dans le monde, le président américain Barack Obama y voyant une possible "percée".

L'opposition syrienne, de son côté, a dénoncé mardi l'initiative de Moscou, y voyant une "manoeuvre politique" du régime de Damas et de son allié russe, selon un communiqué.

A contre-courant aussi, les six monarchies pétrolières du Golfe ont estimé que la proposition russe "n'arrêtera pas l'effusion du sang" des Syriens et ont appelé à une action internationale "dissuasive" contre le régime de Damas.

Un arsenal très important

La proposition, présentée à l'issue d'une rencontre à Moscou entre Sergueï Lavrov et son homologue syrien, prévoit de placer sous contrôle international le stock d'armes syrien, et ensuite de le détruire.

Considéré comme l'un des plus importants du monde, l'arsenal chimique syrien est estimé à "plus de 1000 tonnes" par les services de renseignement français.

afp/dk

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Projet de résolution à l'ONU

La France proposera mardi au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution prévoyant le "contrôle et le démantèlement" des armes chimiques syriennes, a indiqué Paris.

Ce projet autorise le recours à la force en cas de manquement aux obligations, une option à laquelle la Russie, qui a un droit de veto, s'oppose en général avec véhémence, étant contre toute ingérence.

Monarchies du Golfe critiques

Les six monarchies pétrolières du Golfe ont estimé mardi que la proposition russe de placer l'arsenal chimique syrien sous contrôle international "n'arrêtera pas l'effusion du sang" des Syriens, au terme d'une réunion de leurs chefs de la diplomatie à Jeddah, en Arabie saoudite.

Les monarchies pétrolières du Golfe ont appelé de nouveau à une action internationale "dissuasive" contre le régime syrien pour sa responsabilité dans l'attaque chimique du 21 août près de Damas.

Elles demandent au Conseil de sécurité de l'ONU "d'assumer ses responsabilités".