Modifié

Appels à la réconciliation pour les 40 ans du putsch de Pinochet au Chili

Isabel [EPA / Mario Ruiz]
La sénatrice Isabel Allende, fille de l'ancien président, lors des célébrations de ce mercredi 11 septembre. - [EPA / Mario Ruiz]
Le Chili marque mercredi les 40 ans du coup d'Etat qui renversa le gouvernement socialiste de Salvador Allende, une journée émaillée d'incidents mais aussi d'appels à la réconciliation.

Journée de célébration du 40e anniversaire du coup d'Etat d'Augusto Pinochet contre le président Allende au Chili mercredi.

Le président Sebastian Piñera a appelé à "surmonter les traumatismes du passé". Il a réitéré sa condamnation des responsables directs des violations des droits de l'homme au Chili, mais aussi "de ceux qui auraient pu faire davantage parce qu'ils exerçaient des responsabilités et simplement ne l'ont pas fait".

Mercredi, au pied d'une statue érigée en l'honneur de l'ancien président Allende devant le palais présidentiel où il s'est suicidé le 11 septembre 1973, sa fille, la sénatrice Isabel Allende, a assuré que son père "se serait senti fier de voir les étudiants dans la rue, exigeant une éducation de qualité et gratuite".

Isabel Allende a également exigé "vérité et justice" pour les plus de 3200 morts et 38'000 détenus et torturés de la dictature du général Pinochet (1973-1990).

Plusieurs incidents ont par ailleurs émaillé le début de cette journée avec selon les forces de l'ordre au moins 68 personnes interpellées et cinq automobiles incendiées dans des quartiers périphériques de la capitale.

afp/pym

Publié Modifié

1300 crimes sous la dictature

Les dossiers de quelque 1300 crimes commis durant les 17 ans de dictature sont encore entre les mains de la justice chilienne.

Environ 800 fonctionnaires civils et militaires ont été jugés ou condamnés, dont 70 purgent des peines de prison, presque tous dans des centres de détention militaires.

Manuel Contreras, chef de la DINA, la redoutée police politique chilienne pendant la dictature, purge lui une peine de 400 ans de prison pour plusieurs cas de disparitions, exécutions et tortures.

Dans une interview accordée mardi à la chaîne CNN-Chili, il a affirmé depuis la prison militaire où il est incarcéré que "dans les casernes de la DINA on ne torturait personne".