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La patronne de Yahoo! redoute la prison en défiant la NSA

Marissa Mayer s'est exprimé lors du forum sur les nouvelles technologies TechCrunch Disrupt à San Francisco. [Justin Sullivan/Getty]
Marissa Mayer s'est exprimée lors du forum sur les nouvelles technologies TechCrunch Disrupt à San Francisco. - [Justin Sullivan/Getty]
Ne pas coopérer avec les services de renseignement américains peut mener en prison, a déclaré mercredi la dirigeante de la société Yahoo!, Marissa Mayer, qui affirme vouloir protéger ses utilisateurs.

La patronne de Yahoo! Marissa Mayer a déclaré mercredi qu'elle redoutait la prison pour haute trahison si elle refusait d'obtempérer aux demandes des services d'espionnage américains. Ceux-ci réclament des renseignements sur les utilisateurs du portail.

Marissa Mayer était interrogée, lors du forum sur les nouvelles technologies TechCrunch Disrupt à San Francisco, sur ce qu'elle envisageait de mettre en place pour protéger les utilisateurs de Yahoo! contre ce "gouvernement tyrannique".

Selon elle, Yahoo! examine et résiste aux demandes de renseignements du gouvernement américain, mais si la société perd ces batailles, elle devra obtempérer ou risque de passer pour un traître.

Géants informatiques sous pression

Les demandes de renseignements autorisées par la justice sont imposées à l'entreprise avec interdiction d'en parler et même d'en révéler l'existence. "Si vous ne coopérez pas, c'est une trahison", a déclaré Marissa Mayer soulignant qu'elle ne pouvait donner plus de détails sur ces demandes.

Grâce au programme de surveillance Prism, l'Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a obtenu des milliers de données numériques concernant des utilisateurs d'Internet.

agences/vtom

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La NSA partage ses données avec Israël

La NSA transmet ses données à son homologue israélienne, au risque de communiquer des informations sur des Américains et de violer ainsi leur vie privée, a révélé mercredi le quotidien The Guardian.

La pratique d'échanges de renseignements entre services alliés est courante mais il est bien plus rare que ces renseignements soient des données "brutes", qui ne sont pas auparavant analysées.

Or, d'après un protocole d'accord entre la NSA et son homologue israélienne de l'ISNU, fourni au Guardian par l'ex-consultant Edward Snowden, l'agence américaine transmet directement à cette dernière une partie des courriels et autres millions de conversations téléphoniques qu'elle intercepte.

Polémique au Brésil sur l'espionnage de la NSA

Les accusations d'espionnage américain au Brésil posent des "questions légitimes de la part de nos amis et alliés", a reconnu mercredi Susan Rice, Conseillère pour la sécurité nationale, lors d'un entretien avec un ministre brésilien.

La chaîne de TV Globo a révélé au cours des dernières semaines que les services secrets américains (NSA) avaient espionné les communications de la présidente du pays et de ses proches collaborateurs et de millions de Brésiliens ainsi que les données de la plus grande entreprise du Brésil, le géant pétrolier Petrobras.