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L'ensemble du secteur public grec appelé à faire grève dès mercredi

Grèce, crise économique [Kostas Tsironis]
La grogne sociale a ressurgi en Grèce à la suite de la récente annonce par le gouvernement de la mise en disponibilité de 25'000 fonctionnaires et de 4000 licenciements d'ici fin 2013. - [Kostas Tsironis]
Après les écoles, lycées et hôpitaux grecs depuis lundi, l'ensemble du secteur public est appelé à la grève mercredi et jeudi contre le plan de restructuration des bailleurs de fonds de la Grèce.

Le mouvement de grève des fonctionnaires devrait s'étendre à l'ensemble du secteur public grec. Après les écoles ou hôpitaux, l'ensemble du secteur public est appelé à cesser le travail mercredi et jeudi contre un plan de restructuration réclamé par les bailleurs de fonds de la Grèce.

La grogne sociale a ressurgi en Grèce à la suite de la récente annonce par le gouvernement, sous la pression de la troïka des créanciers (UE-BCE-FMI), de la mise en disponibilité de 25'000 fonctionnaires et de 4000 licenciements d'ici fin 2013.

Hôpitaux et avocats solidaires

Outre les enseignants et les fonctionnaires de caisses de retraite et du ministère de l'Emploi, déjà en grève lundi, le mouvement s'est étendu mardi au personnel des hôpitaux et aux avocats.

Les universités continuaient également d'être fermées, refusant de fournir au gouvernement la liste des employés de leurs services qui pourraient être mis en disponibilité.

agences/olhor

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"De la lumière au bout du tunnel", selon Barroso

Pendant ce temps, le Premier ministre Antonis Samaras, en visite à Bruxelles, a reçu l'appui du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, appelant les Grecs à ne pas "relâcher les efforts".
   
"Je sais que les citoyens grecs vivent dans des conditions extrêmement difficiles, mais nous pouvons dire maintenant qu'il y a de la lumière au bout du tunnel", après six ans de récession, a affirmé M. Barroso.

"Limitations de vitesse" aux plans d'austérité

Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé mardi que les plans d'austérité dans les pays développés en crise devaient être assortis de "limitations de vitesse" afin de ne pas être "contre-productifs" en plombant davantage la croissance, indiquent des experts dans un rapport.

Face à l'ampleur de la récession en zone euro, notamment en Grèce, le Fonds a reconnu fin 2012 avoir sous-estimé l'impact de l'austérité sur la croissance et recommande, depuis, à certains pays de ralentir le rythme de réduction de leurs déficits.

Gardienne de l'orthodoxie financière, l'institution a récemment conseillé à la France et à la Grande-Bretagne de modérer leurs plans d'économies afin de ne pas étouffer la croissance.