La Russie accuse les inspecteurs des Nations unies d'avoir ignoré des éléments remis par le gouvernement syrien sur les attaques chimiques. L'ONU assure avoir remis un rapport objectif et crédible.
La Russie a accusé mercredi les inspecteurs de l'ONU qui ont enquêté sur l'attaque chimique du 21 août à Damas d'avoir ignoré dans leur rapport des indices concluants qui leur avaient été remis par le gouvernement syrien.
"Ces indices sont très concluants" et "nous sommes troublés qu'ils n'aient pas reçu l'attention appropriée dans le rapport" de la mission de l'ONU, a déclaré à Damas Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, dont les propos étaient diffusés par la télévision russe.
L'ONU défend son rapport
Le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a assuré que ces déclarations "sont une tentative pour remettre en cause l'équipe d'enquêteurs (..) et la crédibilité de son rapport tout à fait objectif".
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "a la plus entière confiance dans le professionalisme de son équipe et dans les conclusions" du rapport, a affirmé le porte-parole. Les inspecteurs de l'ONU "ont enquêté de manière impartiale et selon les normes scientifiques les plus élevées", a-t-il ajouté.
agences/pym/mre
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La Syrie promet de respecter les délais
Le gouvernement syrien a assuré mercredi qu'il respecterait le délai d'une semaine dans lequel il doit fournir une information complète sur son arsenal chimique, a assuré Sergueï Riabkov.
"Nous avons reçu des assurances que cela serait fait à temps", a dit le diplomate qui donnait une conférence de presse à Damas où il a eu des entretiens avec le président Bachar al-Assad.
Il répondait à une question sur le respect par la Syrie de la première étape du calendrier fixé par l'accord conclu le 14 septembre à Genève par la Russie et les Etats-Unis pour le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
Le Conseil de sécurité toujours bloqué
Par ailleurs, les cinq puissances du Conseil de sécurité de l'ONU se sont séparées mardi soir sans progrès sur une résolution contraignante pour Damas, après avoir étalé leurs divergences sur la question de la responsabilité du régime dans l'emploi des armes chimiques.