Le président syrien Bachar al-Assad a admis que son pays dispose d'armes chimiques, et assuré que cet arsenal sera détruit. Il s'est exprimé lors d'un entretien diffusé par la télévision américaine FoxNews mercredi soir.
Bachar al-Assad, interrogé mardi à Damas, a indiqué que ce démantèlement coûterait "autour d'un milliard de dollars" et que l'opération prendrait "une année, peut-être plus".
Rebelles accusés de l'attaque chimique
Dans cette deuxième interview ce mois-ci à une télévision américaine, Bachar al-Assad a répété que l'attaque aux armes chimiques du 21 août près de Damas était le fait des rebelles et non de ses forces armées (lire aussi: Moscou accuse les inspecteurs de l'ONU en Syrie d'avoir ignoré des indices).
Il a affirmé que son pays n'était "pas en guerre civile", mais attaqué par des "dizaines de milliers de jihadistes", la plupart d'Al-Qaïda.
Le président syrien estime que depuis le déclenchement du conflit il y a deux ans et demi, "des dizaines de milliers de Syriens" et 15'000 soldats gouvernementaux ont été tués, la plupart par "des attaques terroristes, des assassinats et des attentats-suicide".
agences/cab
Les violences continuent sur le terrain
Sur le terrain, en Syrie, des combattants d'Al-Qaïda se sont emparés de la petite ville d'Azaz, près de la frontière turque.
A Maaloula, la plus célèbre localité chrétienne de Syrie, les combats entre l'armée et les rebelles continuaient, des tireurs embusqués ouvrant le feu sur toute cible.
Selon l'ONU, près de 7 millions de Syriens ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence.
Après deux ans et demi, le conflit a tué plus de 110'000 personnes.
En outre, plus de 2 millions de personnes ont fui les violences pour chercher refuge dans les pays voisins, selon le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
Armes chimiques: Damas respectera les délais
La Russie, alliée de la Syrie, et les Etats-Unis ont scellé samedi un accord à Genève sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien.
Conformément à cet accord, Moscou a annoncé mercredi -après des discussions avec Damas- que la Syrie s'était engagée à fournir dans le délai imparti d'une semaine une information complète sur son arsenal chimique.