Modifié

Un membre de la mission de l'Union européenne tué au Kosovo

Les membre d'Eulex inspectent leur véhicule après la fusillade jeudi. [AP Photo/Zveki]
Les membres d'Eulex inspectent leur véhicule après la fusillade jeudi. - [AP Photo/Zveki]
Un membre de la mission de l'Union européenne au Kosovo a été tué par balles jeudi dans le nord du Kosovo, une première depuis l'indépendance kosovare en 2008.

Des inconnus ont ouvert le feu jeudi sur deux véhicules de la mission de police et justice de l'Union européenne (Eulex) qui transportaient six membres de la mission à proximité de Zvecan, dans le nord du Kosovo majoritairement peuplé de Serbes, a indiqué l'Eulex. Un officier des douanes lituanien âgé de 35 ans est mort dans la fusillade, a-t-on indiqué de source officielle lituanienne.

L'incident s'est produit à quelques semaines de la tenue d'élections municipales le 3 novembre au Kosovo, dans le cadre de la mise en oeuvre d'un accord de normalisation conclu à Bruxelles en avril.

Contrôle perdu depuis 14 ans

La Serbie a perdu le contrôle du Kosovo en juin 1999, suite aux bombardements de l'Otan qui ont fait cesser la répression menée par les forces serbes contre la guérilla indépendantiste kosovare albanaise et la population civile.

Belgrade et les Serbes du Kosovo refusent de reconnaître l'indépendance de ce territoire.

ats/hend

Publié Modifié

Zone de tension

Le nord du Kosovo a souvent été le théâtre de tensions et de violences. En mars 2008, un policier ukrainien de l'ONU avait été tué dans des émeutes à Kosovska Mitrovica, ville divisée entre Serbes et Kosovars. Fin juillet, deux policiers européens avaient été blessés à Zvecan lorsque des manifestants serbes en colère avaient arrêté une patrouille de l'Eulex et s'étaient mis à jeter des pierres sur le véhicule.

Condamnations

La cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton a fermement condamné cette attaque. Elle a exhorté Belgrade et Pristina à "redoubler leurs efforts dans la mise en oeuvre" de l'accord de Bruxelles.

Le Premier ministre serbe Ivica Dacic a de son côté dénoncé un "acte de folie extrémiste" qui risque de menacer sérieusement la paix, la stabilité et la sécurité au Kosovo.