Un tribunal stambouliote a confirmé vendredi la condamnation à dix mois de prison avec sursis prononcée en avril contre le célèbre pianiste turc Fazil Say, accusé d'insulte à l'islam. Le premier jugement avait été invalidé en appel.
L'artiste avait publié des tirades provocatrices contre les islamistes sur Twitter. Il avait été condamné en avril à dix mois de prison avec un sursis-mise à l'épreuve de cinq ans pour "insulte aux valeurs religieuses d'une partie de la population".
Athéisme militant
Un autre tribunal saisi en appel avait annulé le 26 avril ce premier jugement en raison d'un "vice de procédure" et renvoyé le dossier à une cour de première instance.
Connu pour son athéisme militant, le pianiste virtuose a été poursuivi sur la plainte de trois particuliers qui s'estimaient insultés par ses propos.
ats/jgal
Que disaient les tweets?
Dans l'acte d'accusation dressé contre Fazil Say, 43 ans, sont recensés des tweets tels que "je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais s'il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c'est toujours un islamiste".
Il s'était aussi moqué de l'appel à la prière du muezzin, citant des vers du grand poète persan du XIe siècle, Omar Khayyam.