Le pape François prône une Eglise plus ouverte et accueillante. L'institution ne doit pas s'enfermer dans les comportements rigides passés, notamment sur l'homosexualité et le divorce, affirme-t-il dans un entretien de 30 pages diffusé par toutes les revues jésuites jeudi soir.
Il en ressort que les réformes tant attendues des structures de l'Eglise n'apparaissent pas comme la priorité numéro un de François.
Bien qu'il s'appuie sur le catéchisme catholique, dont il ne modifie aucun dogme, le pape innove néanmoins en proposant une approche élargie de la "miséricorde".
"Un hôpital de campagne"
Dans un passage clé, le pape appelle les prêtres à "accompagner" les homosexuels, les femmes ayant subi un avortement, les divorcés remariés, sans jamais les rejeter, en prenant en compte leur "situation réelle", pour les aider à se rapprocher de l'Eglise quand ils s'en sentent exclus.
L'Eglise doit être, à ses yeux, comme "un hôpital de campagne" qui soigne les "blessures" de la vie dans l'urgence.
François tranche avec Jean Paul II et Benoît XVI qui mettaient souvent l'accent sur les interdits. Une manière aussi de surmonter l'incompréhension avec le monde moderne, très focalisé sur les thèmes de la sexualité.
ats/jgal